«JE DÉTESTE QUAND LA CUISINE DEVIENT PRÉTENTIEUSE»
– Lesley Chesterman
CRITIQUE CULINAIRE ET CHRONIQUEUSE GOURMANDE, LESLEY CHESTERMAN CONTINUE DE NOUS DÉVOILER SES RECETTES PRÉFÉRÉES DANS SON NOUVEL OUVRAGE,
ELLE A CHOISI DES PLATS QUI INVITENT AUX RASSEMBLEMENTS ENTRE AMIS OU EN FAMILLE, MAIS TOUJOURS À LA BONNE FRANQUETTE, SANS PRÉTENTION.
CHEZ LESLEY. UN WEEK-END
très personnelles. Je propose, par exemple, un festin indien, qui vient directement de mon père. On n’est pas indiens à la maison, mais mon père, un Anglais, était fanatique de curry. Par ailleurs, j’aime bien faire rire les gens, et je déteste quand la cuisine devient prétentieuse.»
Sa famille est d’ailleurs très présente dans son livre, dont ses deux fils, qui adorent les pâtes. «C’était important pour moi d’intégrer des recettes de famille. Dans mes deux livres, j’ai aussi fait une recette pour Jean, mon copain. Dans le dernier, il y a également une recette de mon beau-frère, et je parle de ma grand-mère, qui était ukrainienne. Je donne une recette de bortsch, mais ce n’est pas celle de ma grandmère, car elle faisait tout à l’oeil, sans suivre de fiche.»
Pour chacune de ses recettes, la chroniqueuse ne cherche pas le goût parfait, mais celui qui va le plus régaler ses papilles. «Je propose un plat de bouillabaisse, mais ce n’est pas la recette traditionnelle de Marseille. J’ai essayé de faire la meilleure bouillabaisse avec les produits qu’on a ici. C’est aussi le cas pour la rouille: on ne met pas de jaune d’oeuf dans la version authentique, mais je trouvais que ça faisait quand même un beau résultat. Même chose avec le cassoulet.»
Lesley Chesterman confie qu’elle se sert beaucoup de ses propres livres de recettes. «J’ai souvent fait la pavlova durant l’été. Le boeuf carottes est parfait pour ce temps-ci de l’année. Et j’aime beaucoup la salade rose. J’y avais goûté, lorsque j’étais critique, dans un restaurant qui a fermé depuis. Je suis retournée lire ma critique pour essayer d’en retrouver les ingrédients.»