«TOUTE MON ENFANCE A ÉTÉ BERCÉE PAR LA MUSIQUE»

− Francis Reddy

TOUT CE QUI TOUCHE À LA GASTRONOMIE N’EST PAS ÉTRANGER À FRANCIS REDDY, ET QUAND ON Y AJOUTE DE LA MUSIQUE ET DU CINÉMA, ON TOMBE COMPLÈTEMENT DANS SES CORDES. L’ANIMATEUR SERA À BAIE-SAINT-PAUL DU 4 AU 6 NOVEMBRE POUR PARTICIPER À LA CINQUIÈME ÉDITION DU FESTIVAL CUISINE, CINÉMA ET CONFIDENCES.

Depuis plusieurs années, Francis Reddy suit les différents festivals autour du monde qui conjuguent cinéma et gastronomie. «Pour moi, c’est un mariage fantastique. Imaginer des repas en lien avec un film, c’est absolument merveilleux. Ça donne de la texture au film, il devient vivant. C’est une vraie fête, et j’ai l’impression que, dès que quelqu’un met les pieds dans ce genre de festival, il ne peut qu’y revenir l’année suivante.»

Le festival Cuisine, cinéma et confidences de Baie-Saint-Paul ne lui est donc pas étranger. «Cette année, c’est l’Italie qui sera mise en lumière. Chaque fois qu’un chef va préparer quelque chose, toujours en lien avec un film, il y aura une créativité nouvelle, et on va avoir le privilège de goûter à quelque chose d’unique qui ne se fera jamais plus. C’est un mur d’imagination.»

UN BRUNCH D’EXCEPTION

Francis va prendre part à un événement particulier, un «opéra-bouffe» sous forme de brunch, supervisé par le chef exécutif de l’hôtel Germain, Patrick Dubé, avec notamment Natalie Choquette. «Les compositeurs italiens d’opéras comme Verdi ou Puccini capotaient sur la cuisine. Ils accordaient autant d’importance à ce qu’ils mangeaient qu’à leur composition. C’était vital pour eux. Si tu leur retires le plaisir de la table, tu n’as plus les mêmes compositions, plus la même opulence, ni le désir de partager de l’amour avec le chant. J’ai voulu organiser un brunch où le chef va créer un repas basé sur cet imaginaire de la musique. Il y a aura du chant, des histoires, des anecdotes sur les excès incroyables des chanteurs d’opéra. Mais l’idée est aussi de mettre en lumière la nourriture.»

CULTURE MUSICALE

Ce brunch rappelle évidemment l’émission Les saisons de Francis, qu’il présente les fins de semaine à ICI Musique de Radio-Canada. «C’est

fou le plaisir que j’ai durant la semaine à préparer cette émission, à chercher la programmation! Je raconte l’histoire que j’ai imaginée en espérant que les gens voient le lien avec les morceaux proposés. C’est la folie de l’imagination créée par les musiques.»

Si Francis est aussi érudit en musique classique, c’est notamment parce qu’il a grandi au milieu de musiciens. «Toute mon enfance a été bercée par la musique. Ma mère était pianiste et flûtiste, elle enseignait le piano et la flûte. Ma soeur est violoncelliste, mon autre soeur jouait du piano, mon frère composait... J’entendais sans arrêt de la musique à la maison, mon oreille était toujours à l’affût. Ma mère m’a toujours présenté la musique comme quelque chose de stimulant, vivifiant, et surtout pas plate.»

Après le décès de sa mère, il y a quatre ans, il s’est senti libre d’exprimer tout ce qu’il avait ressenti avec la musique, même si cette passion l’habitait depuis toujours. «Chaque fois que j’avais un personnage à jouer, pour apprendre tous mes textes, je choisissais différentes musiques liées à l’état émotif du personnage. J’ai toujours fait ça. C’est normal que, chaque fois que je présente une pièce classique, je l’intègre à quelque chose lié à la vie ou à l’imaginaire.»