«C’EST IMPORTANT D’ALLER À LA RENCONTRE DES GENS»
– Vincent Niclo
IL EN RÊVAIT DEPUIS LONGTEMPS: LE CHANTEUR FRANÇAIS VINCENT NICLO SORT ENFIN SON PREMIER ALBUM DE NOËL, QUI EST AUSSI SON PREMIER DISQUE POUR LE QUÉBEC. IL FERA D’AILLEURS PARTIE DE LA TOURNÉE
QUI LUI PERMETTRA D’ALLER À LA RENCONTRE D’UN NOUVEAU PUBLIC.
Dès sa jeunesse, Vincent Niclo a été attiré par la combinaison de la musique et des fêtes de Noël. «Je me souviens d’être allé plusieurs fois à la messe de minuit avec ma mère et mon frère; le reste de la famille ne voulait pas forcément nous suivre. Ça me plaisait beaucoup, parce que c’était dans une église et qu’il y avait du chant. Ça me fascinait de voir toutes ces personnes qui chantaient ensemble.»
À la maison, les disques de Noël de Sinatra, Luis Mariano et Elvis Presley jouaient durant le temps des fêtes. «Les choix des chansons étaient assez classiques chez nous. J’avais le fantasme de faire un album de Noël qui puisse s’écouter un peu partout. Je voulais explorer des chansons qui m’ont bercé quand j’étais petit ou des chansons que j’ai entendues dans des films.»
TRADITION EN CHANSON, DÉCALAGE
En juillet dernier, Vincent Niclo est venu passer quelques semaines à Montréal pour enregistrer son album Le premier Noël ensemble. S’il est habitué au décalage entre l’enregistrement de certains projets et la date de leur sortie, c’est plutôt le regard des autres qui l’a amusé. «Lors de mon séjour, j’étais sur la terrasse d’un hôtel et je répétais mes chansons. Mais je ne me rendais pas compte, avec mes écouteurs, que je chantais un peu trop fort. Les autres clients me regardaient étrangement.»
DES RENCONTRES INTÉRESSANTES
Vincent Niclo a souhaité faire plusieurs duos sur cet album. Il y a notamment une chanson en espagnol, qu’il interprète avec son amie Sarah Brightman, ainsi qu’un duo avec Plácido Domingo, Have Yourself a Merry Little Christmas. «C’est la seule chanson de l’album que j’avais déjà chantée. Je tenais à ce qu’elle soit sur ce disque, car le fait d’avoir pu chanter avec cet être extraordinaire représente un de mes plus beaux cadeaux de Noël.»
NOËL UNE
Trois artistes québécois ont aussi chanté avec lui, dont Mario Pelchat. «Je le connaissais en tant qu’artiste, mais je ne l’avais jamais rencontré. Je dois dire qu’il a été d’une générosité incroyable. Il m’a d’abord invité à faire le tour de son domaine viticole, avant de me faire déguster ses vins.» Ils se sont ensuite retrouvés en studio. «Lorsque j’aborde un duo avec quelqu’un, j’essaie de ne pas lui mettre de barrière pour laisser libre cours à sa créativité. Mario et moi, on s’est bien entendus.»
Martine St-Clair et Krystel Mongeau font aussi partie de l’aventure. «Krystel est une fille vraiment très sympathique, c’est difficile de ne pas s’entendre avec elle. Elle a une voix extraordinaire et elle est hyper simple.»
TOURNÉE INTENSE
Vincent Niclo sera de retour prochainement au Québec pour la promotion de son album, mais il va surtout participer à la tournée Noël une tradition en chanson, qui prendra son envol le 25 novembre prochain. «On va faire environ quatre chansons chacun, plus des duos, des trios et des pièces qu’on chantera tout le monde ensemble. Ce sera la première fois que je vais rencontrer le public québécois, et je suis très content de faire ça. C’est important pour moi d’aller à la rencontre des gens.»
mais en même temps ce sont des choses que plusieurs personnes vivent. Faire l’expérience de la misère, ce n’est pas une fin en soi.»
C’est peut-être pour cette raison que la chanson Papa ne sonne pas si dramatique, contrairement à l’histoire réelle du suicide de son père, qui est digne du plus triste des téléromans. «C’est vraiment une histoire dark. C’est seulement six mois après sa mort que j’ai appris que mon père m’avait laissé une lettre avant de partir. L’enquêteur de police ne voulait pas me la donner avant, parce qu’il avait peur pour ma santé mentale. Mais toutes ces expériences font l’homme que je suis aujourd’hui», révèle Maxime, nous dévoilant ainsi une information dont même sa mère n’était pas au courant au moment de l’entrevue. Avec son histoire, Maxime Lapointe souhaite inspirer d’autres personnes qui pourraient devoir traverser ce genre d’épreuves. «Faites ce qui vous rend heureux, et faites-le non-stop, même quand ce n’est pas productif.»
UN ALBUM DIFFICILE À ÉCRIRE
On sent que Vince est comme un poisson dans l’eau lorsqu’il nous parle de sa passion. «Le country urbain est beaucoup plus moderne que le country western, étant donné le choix des instruments, raconte le compositeur. Cela donne une sonorité beaucoup plus actuelle dans les drums et dans les basses. J’ai aussi beaucoup de sonorités qui viennent de la culture hip-hop. On retrouve quand même les instruments organiques du country, comme le banjo ou la guitare
acoustique.»
LA MUSIQUE DANS LE SANG
Il y a bien longtemps que Vince se passionne pour le chant. «La musique a toujours fait partie de moi, se souvient-il. Je chante depuis toujours; j’ai commencé à jouer de la guitare grâce à mon père, qui en joue lui aussi. C’est lui qui m’a encouragé à apprendre la musique. Il y avait certaines chansons que je voulais tout le temps qu’il me joue. Un jour, il m’a dit: “Je vais te les apprendre. Tu pourras les jouer quand tu auras le goût de les entendre.” On peut dire qu’il m’a appris à pêcher plutôt que de me donner le poisson tout cuit dans le bec… (rires)» En plus de l’aide de son père, Vince a profité de quelques cours de musique. «J’ai pas mal été autodidacte toute ma vie, sauf une petite période où j’ai suivi des cours de