Échos vedettes

LA MUSIQUE, GRANDE GAGNANTE DE LA SOIRÉE

- TEXTES: SAMUEL PRADIER | PHOTOS: VALÉRIE BLUM, TVA PUBLICATIO­NS/JULIEN FAUGÈRE/C

SOUS LA HOULETTE DE LOUIS-JOSÉ HOUDE, CE 44e GALA DE L’ADISQ A FAIT TRIOMPHER TOUTES LES MUSIQUES. ON SE SOUVIENDRA DU MAGNIFIQUE NUMÉRO AVEC BRUNO PELLETIER ET MARIO PELCHAT, DE LA PRESTATION COMPLÈTEME­NT DÉJANTÉE D’HUBERT LENOIR, OU ENCORE DE LA RÉUNION DE DEUX CHANTEUSES EMBLÉMATIQ­UES, LISA LEBLANC ET ÉDITH BUTLER. SUR LE TAPIS ROUGE, L’AMBIANCE ÉTAIT TOUT AUSSI FESTIVE, ET NOS ARTISTES PRÉFÉRÉS Y SONT ALLÉS DE QUELQUES CONFIDENCE­S.

LOUIS-JOSÉ HOUDE

À la barre du Gala de l’ADISQ pour une 17e fois, a, encore une fois, démontré tout son talent dans son rôle d’animateur. «Je me sens soulagé et heureux, a-t-il déclaré, quelques minutes après la fin du gala. Ce n’est jamais facile d’animer un gala. Chaque fois, c’est toujours aussi stressant. C’est juste plus agréable à préparer parce qu’on sait où aller et quels pièges éviter.» L’humoriste est un homme d’habitudes lorsqu’il s’agit de cet exercice annuel. «Dans le cas de l’ADISQ, j’ai mes petites habitudes. Par exemple, les deux mois précédant le gala, je ne prends pas d’alcool. J’ai essayé ça pour le fun, il y a une dizaine d’années, et j’ai trouvé que c’était bien de ne pas boire pendant une période de travail intensive. Je ne suis pas très nerveux avant le gala, mais on dirait que la répétition de gestes précis fait que je suis plus confiant. Je suis assez superstiti­eux.» Louis-José termine la tournée de son spectacle Mille mauvais choix le 22 décembre, à L’Olympia de Montréal. «Après ça, je vais travailler à la maison comme un poète. Je n’ai rien de prévu en 2023.» Quant à un retour à la barre du prochain Gala de l’ADISQ, il prendra sa décision à tête reposée.

En recevant le trophée de l’artiste féminine de l’année pour une deuxième année consécutiv­e, ROXANE BRUNEAU a surtout pensé à tous ses «cocos» qui la suivent et la soutiennen­t. «Ma démarche artistique est d’être dans le salon du monde le plus souvent possible, que ce soit avec ma musique ou les réseaux sociaux. Quand je sais que mon monde vote encore pour moi, ça me rassure et ça me fait du bien.» Malgré cette reconnaiss­ance, la chanteuse doute toujours. «Le doute va toujours faire partie de ma vie. Même si je suis plus confiante de ce que je suis capable de livrer maintenant, il y a des jours où je doute encore. C’est sain.» Elle se pose toutefois beaucoup moins de questions par rapport à ses capsules humoristiq­ues qu’elle met régulièrem­ent sur ses réseaux sociaux. «On dirait qu’avec l’humour, il y a plus de laisser-aller. La musique, c’est quelque chose que je n’étais pas capable de faire devant des gens au départ.

J’en faisais uniquement dans ma chambre. Mais faire le clown, j’ai toujours fait ça devant le monde.» Toujours en tournée, Roxanne a commencé à travailler sur le spectacle qu’elle présentera au Centre

Bell et au Centre

Vidéotron en avril

2023. «Ça va être

mais avec des invités, des surprises…

J’ai écrit des pages entières d’idées pour vous surprendre!»

Acrophobie,

Avec une récolte de sept Félix dans les trois galas, dont interprète masculin de l’année, est sans aucun doute le grand gagnant de l’ADISQ 2022. «Ça fait plaisir. L’album est sorti depuis plus d’un an et demi et on a fait beaucoup de tournée, que ce soit au Québec, en France, en Europe ou aux États-Unis. Je suis content de finir le cycle de cet album ici. C’est une belle célébratio­n pour moi.» Il ne tient toutefois rien pour acquis. «Je suis content de voir que les gens continuent de me suivre dans chacun de mes projets. J’essaie d’être le plus honnête possible dans ce que je fais et ce que je présente au public. Darlène et Pictura de Ipse, c’est juste la pointe de l’iceberg de ce que j’ai dans ma tête. Le reste viendra.» Étonnammen­t, Hubert met plus l’accent sur son travail en studio que sur ses performanc­es scéniques. «Le spectacle n’est pas le plus important pour moi parce que c’est ce que je fais depuis le plus longtemps pour gagner ma vie. J’ai commencé en faisant des shows dans la rue. C’est quelque chose que je sais faire assez bien, la performanc­e scénique fait partie de mon ADN musical, mais ma vocation est plus axée sur le travail en studio. Je pense que si je ne faisais pas d’albums, je ne donnerais pas de shows… sauf pour gagner ma vie!» Sa tournée se termine à la mi-décembre. Hubert va ensuite prendre le temps de penser et travailler à du nouveau matériel.

LENOIR HUBERT

JOE BOCAN

Lauréate du Félix du spectacle Pour une histoire d’un soir, était très heureuse. «Jamais je n’aurais pensé qu’on allait avoir autant de succès. Je savourais surtout le bonheur d’être sur scène avec Marie Carmen et Marie Denise Pelletier. Je ne pensais pas à l’impact que ce show pourrait avoir. On cueille quelque chose dont on n’a même pas rêvé.» Si la tournée n’est pas près de s’arrêter, la chanteuse a déjà des projets dans ses cartons. «Je fais partie du spectacle Noël une tradition en chanson. En janvier et en février, je ferai une mise en scène, et ensuite, j’ai un projet d’écriture de télésérie que je voudrais terminer. Ça fait trois ans que je travaille là-dessus. Et j’ai aussi un projet avec ma fille.»

Quelques semaines seulement après le décès de sa maman, tenait à participer au Gala de l’ADISQ, où elle était en nomination pour l’album country de l’année. «Je pense beaucoup à elle, parce qu’on a fait un duo mère-fille pendant des années. Il y a une nostalgie qui règne. Je sais qu’elle aimait beaucoup l’album Honky Tonk Bar, je suis un peu fébrile.»

VÉRONIQUE LABBÉ

S’il y a un humoriste qui méritait un Félix, c’est bien récompensé pour son spectacle

PIERRE-YVES ROY-DESMARAIS,

Jokes, Chapeau, Maman, Magie, Piano. «C’est vraiment absurde pour moi. J’ai toujours la crainte que des musiciens disent: “Un humoriste qui fait des chansons, pour qui il se prend?”» Il était néanmoins très content de recevoir son prix. «Je suis actuelleme­nt en tournée, ça va se terminer en juin 2023. Je voulais garder une bonne ambiance et ne pas me tanner du spectacle.» Il travaille aussi sur le prochain Bye Bye. «On vient de finir l’écriture et on commence les tournages la semaine prochaine. Je vous rassure: je ne pense pas revenir avec le costume de la covid!»

ÉTIENNE DRAPEAU

vient tout juste de lancer un nouvel album des fêtes. «Je trouvais que ça prenait du nouveau matériel de Noël, j’ai donc écrit six nouvelles chansons. C’est autant de travail, d’implicatio­n, et le même feeling qu’un album plus classique. Je vais d’ailleurs faire une dizaine de spectacles de Noël dans les prochaines semaines.» Il a ensuite prévu de se mettre à l’écriture pour un nouvel album de chansons originales prévu pour 2023.

Erik et Sonny

Caouette, alias

étaient présents aux deux galas de l’ADISQ. «J’ai quand même un petit bébé de quatre mois, Lou, a avancé Erik. C’est tout nouveau, et j’ai aussi une grande fille de

10 ans. Mais après deux ans de pandémie, c’est un honneur de participer à la célébratio­n de la musique.

C’est aussi un des seuls moments de l’année où on peut retrouver nos amis musiciens, puisqu’on est habituelle­ment en tournée aux quatre coins de la province.» Le duo, dont le succès ne se dément pas, poursuit sa tournée Sous le même toit jusqu’en 2023.

2FRÈRES,

Plébiscité pour son dernier album, Aubades,

a mentionné que les plateforme­s d’écoute offrent une vitrine pour la musique instrument­ale. «Elles nous aident à fonctionne­r internatio­nalement, au détriment de plein de gens qui font de la chanson française.» Alors qu’il vient de terminer sa tournée, il se félicite qu’au Québec, les gens viennent voir et entendre de la musique instrument­ale dans les salles. «La curiosité est vraiment palpable auprès du public.» Jean-Michel travaille déjà sur plusieurs nouveaux projets.

JEAN-MICHEL BLAIS

C’est sous les traits de son personnage Hedwig que a fait son arrivée sur le tapis rouge. «J’ai eu le flash de venir en personnage. On fait du théâtre musical et ça s’intègre parfaiteme­nt avec l’ADISQ.» Hedwig et le pouce en furie prendra l’affiche à compter du 26 janvier au Studio TD, à Montréal. «Avant de devenir un film, le spectacle a d’abord été créé sur scène. Hedwig est en tournée et se raconte à travers ses chansons, mais en français. C’est intéressan­t, parce qu’on va vraiment comprendre toutes les paroles des chansons, et donc tous les détails de son histoire.»

BENOÎT McGINNIS

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