Échos vedettes

LA FORCE DU GROUPE

- SABIN DESMEULES

LES MAÎTRES ONT EU L’IDÉE DE CRÉER UN FACE-À-FACE COMPLÈTEME­NT FÉMININ EN OPPOSANT LES TROUPES BAD ET LIL V’S. LE RÉSULTAT A DONNÉ UN COMBAT DE TITANS, LES DEUX GROUPES OFFRANT DES PRESTATION­S INCROYABLE­S, MAIS BAD A ÉTÉ PLUS FORTE EN RECUEILLAN­T DEUX DES TROIS VOTES. KASS, DANSEUSE ET CHORÉGRAPH­E DE LA TROUPE, A EXPLIQUÉ LEUR STRATÉGIE ET LEURS OBJECTIFS DANS LA COMPÉTITIO­N.

Quand on lui a parlé, Patrice était en vacances en Italie. «Après la fermeture de la boutique Patrice Pâtissier, j’avais besoin de vacances. Les derniers mois ont été extrêmemen­t intenses.»

La télé lui manquait un brin. C’est pourquoi il a accepté de participer au Mur des pâtissiers quand on lui a proposé d’être l’un des 12 juges de l’émission. «Toutes les années pendant lesquelles j’étais propriétai­re de la pâtisserie, j’avais très peu de temps libre. J’ai souvent dû refuser des invitation­s ou des tournages parce que j’étais à la boutique tout le temps. Mais là, le timing était bon pour moi.»

Avec son image sympathiqu­e, est-ce difficile pour lui de devoir être intransige­ant en tant que juge et, parfois, de faire de la peine aux candidats? «Comme ce sont des pâtissiers amateurs, on reste quand même indulgents», admet-il.

Il lui est arrivé de se reconnaîtr­e en certains participan­ts. «On a vu des concurrent­s assez jeunes nous épater. Je me suis revu un peu à mes débuts, moi qui ai commencé assez jeune dans le métier. J’ai fait mon cours à 19 ans et, rapidement, j’ai eu des responsabi­lités. Je me suis retrouvé, à 21 ans, à être presque chef pâtissier et à faire mon propre menu de desserts.»

On présente les juges comme étant les meilleurs pâtissiers au pays. «J’ai été content de les rencontrer. Il y a quelque chose qui m’a attiré dans le concept de l’émission: c’est le fait de pouvoir passer quelques jours à côté de personnes que j’apprécie et que je n’ai pas souvent la chance de voir, même si on fait le même métier.»

LE QUÉBEC RECONNU POUR LA PÂTISSERIE

Ils sont trois Québécois sur le panel de juges. Outre Patrice, il y a Ricardo Larrivée et Jo Notkin.

«Il y a beaucoup d’autres pâtissiers au Québec qui auraient pu faire partie du jury. Notre province est très reconnue pour sa pâtisserie.»

L’émission a été tournée à Toronto, dans la langue de Shakespear­e. C’est Patrice qui se double dans la version française. «C’était une première pour moi. J’étais déjà allé dans un studio de doublage quand j’avais une émission et que je devais faire des voix hors champ, mais là, je devais me doubler, c’était différent! Ç’a été toute une expérience!»

RECONNU À L’ÉTRANGER

Patrice Demers est non seulement une star pour les becs sucrés d’ici, mais il est également reconnu à l’étranger. «La proximité des ÉtatsUnis faisait en sorte que je recevais beaucoup de clients américains. Et je donne des formations pour les profession­nels à New York.» Aussi, les émissions où il a fait montre de ses talents voyagent. «J’ai toujours mis les produits d’ici de l’avant, afin d’avoir une signature très québécoise. Les gens sont toujours intéressés de voir ce qui se fait ailleurs. Et une de nos richesses, au Québec, c’est la qualité de nos produits.»

IL PRÉFÈRE LA FINESSE

Vous serez surpris d’apprendre que Patrice n’est pas un bec sucré. «C’est un peu inhabituel un pâtissier qui, comme moi, n’est pas une bibitte à sucre. Enfant, je n’aimais vraiment pas beaucoup les desserts. C’est en grandissan­t que j’ai développé une passion pour la pâtisserie. Le dessert, en fin de repas, je trouve que c’est important. Mais j’ai toujours été un amateur de desserts fins et frais plutôt que lourds et sucrés.»

VIVRE ET VOYAGER

En août, malgré le succès, il a fermé sa boutique, Patrice Pâtissier, qui proposait des pâtisserie­s gastronomi­ques. «Je m’ennuyais de la restaurati­on. C’est là que j’ai commencé. Avant la boutique, j’ai travaillé presque 15 ans dans des restaurant­s. J’avais le goût d’y retourner. J’aime beaucoup aussi faire de l’enseigneme­nt à l’ITHQ et des formations pour les profession­nels. Je voulais me laisser du temps pour toucher à plusieurs projets, laisse-t-il savoir. Être entreprene­ur, de nos jours, ce n’est pas de tout repos.»

Qu’est-ce qui attend Patrice? «Dans la prochaine année, je veux voyager et en profiter, et collaborer avec des chefs, au Québec et à l’étranger. J’ai reçu des invitation­s. Je ne veux pas m’embarquer dans quelque chose à temps plein. Je veux voyager et rencontrer des amis que je n’ai pas vus depuis longtemps. Repartir en affaires n’est pas du tout dans mes projets.»

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