Échos vedettes

«JE DEVIENS TRÈS ÉMOTIF»

− Sam Breton

- SAMUEL PRADIER

KATHERINE LEVAC ET DAVID BEAUCAGE ONT SURPRIS SAM BRETON EN GRAND, MARDI DERNIER. ALORS QU’IL PENSAIT PARTICIPER À UNE SOIRÉE DE RODAGE AU CABARET LION D’OR, ON LUI A PLUTÔT REMIS UNE PLAQUE CERTIFIANT LES 200 000 BILLETS VENDUS DE SON PREMIER ONE MAN SHOW, IL NOUS RACONTE SON ÉMOTION ET FAIT LE POINT SUR SA CARRIÈRE.

Sam Breton n’est pas le genre d’humoriste à s’enquérir régulièrem­ent du nombre de billets vendus pour son spectacle. «Quand on a commencé la tournée, je me tenais plus à l’affût, j’essayais de voir à quel rythme les billets se vendaient. Mais rapidement, je me suis concentré sur mon spectacle. J’avais aussi bien d’autres choses à faire. De toute façon, je voyais bien que des dates se rajoutaien­t et que mes salles étaient pleines.»

La remise de cette certificat­ion a été pour lui comme un tsunami de bonheur, de joie et de reconnaiss­ance. «Autant, dans la vie, je suis plutôt rationnel, autant pour ce genre de chose, je deviens très émotif. Ça me touche beaucoup. Je sais que je fais le bon métier, parce que si on me disait qu’une loi m’interdit de vendre plus de 10 000 billets, je ferais ce métier de la même manière. J’ai toujours eu cette ligne de pensée, donc quand ça dépasse mes attentes, c’est toujours un coup de poing de bonheur.»

UN PUBLIC ÉLARGI

Sam constate avec plaisir la curiosité du public. «Cette reconnaiss­ance me dit que mon humour est apprécié. Ce ne sont pas juste mes amis, il y a des gens de toutes les génération­s qui m’ont connu dans les rodages, à Salut Bonjour, à Bonsoir, bonsoir!,à Mike Ward sous écoute, et qui viennent me voir. Ça me fait plaisir parce que j’en ai passé du temps sur ce spectacle. J’en passe encore et je suis content de voir que c’est payant.»

Même s’il se promène depuis déjà deux ans, il a toujours la même motivation avant d’entrer en scène. «Toutes ces histoires partent de ma tête, de mon coeur, c’est mon sang. Chaque fois que je fais mon show, je revois les images, je revois les gens, je ressens les odeurs. Parce que je les ai vécues, ça fait en sorte que je me surprends moi-même à être aussi motivé. Il y a deux semaines, mon gars de son m’a dit qu’il était surpris de voir que, chaque soir, il sent le petit gars sur scène, comme au premier rodage. C’est un commentair­e qui m’a touché, mais c’est facile, c’est le plus beau métier du monde.»

AU PIC PIS À PELLE.

UNE TOURNÉE À DEUX

La dernière année a été difficile en termes de tournée, car il a dû redoubler d’efforts en raison des reports de spectacles de 2021. «Au lieu de faire 10 ou 12 shows dans le mois, j’en ai parfois fait 20 ou 22. C’était extrêmemen­t intense.» Heureuseme­nt, Myranie est une amoureuse compréhens­ive. «Je ne suis pas souvent à la maison, mais on a une bonne communicat­ion. Elle me suit souvent, selon les villes. C’est sûr que ce n’est pas toujours une soirée en amoureux ou en tête à tête, mais on peut passer du temps ensemble. Et puis, on n’est pas en couple depuis deux semaines. Elle a vu toutes les étapes s’installer, elle a vécu le début de ma carrière avec moi.» Sam et elle forment un couple depuis bientôt 10 ans.

UNE FAMILLE HEUREUSE

Le couple, qui a déménagé sur la Rive-Sud en avril 2020, avait déjà un adorable akita inu et un second est venu compléter la famille. «Mon plus vieux, Genji, est un mâle qui a trois ans et demi et la petite, Hime, a un an et demi. Ce sont les mêmes chiens que dans le film Hatchi. Je les aime d’amour et ils me font un bien fou.»

Ses chiens sont même une source régulière d’humilité pour l’humoriste. «Quand je marche avec eux, les gens veulent les prendre en photo. Je ne suis pas quelqu’un qui a la grosse tête, mais ça me ramène sur terre de tenir deux laisses pendant qu’on prend mes chiens en photo et pas moi. Et tout ça pendant que je tiens un petit sac de caca dans mes mains. C’est merveilleu­x! (rires)»

UNE EXPÉRIENCE DÉLIRANTE

En plus de sa tournée, Sam participe à la seconde saison de Chanteurs masqués en tant qu’enquêteur, aux côtés d’Anouk Meunier, Véronic DiCaire et Stéphane Rousseau. «Je vois de belles prestation­s, de belles chorégraph­ies, les costumes sont magnifique­s et je peux dire ce que je veux. Ça alimente mon côté compétitif. Comme c’est la deuxième saison, on se connaît davantage, on est plus à l’aise, on comprend mieux le processus. Encore là, je me sens comme un petit garçon qui va s’amuser! C’est comme si j’allais jouer au hockey dans la ruelle avec mes amis.»

La saison n’est pas encore finie, mais Sam ne serait pas contre l’idée de revenir pour une troisième saison. «On ne le sait jamais d’avance. Mais dans l’éventualit­é d’une troisième saison, si je ne revenais pas, ce serait seulement à cause de l’horaire. Mon coeur voudrait revenir, c’est sûr et certain. Mais rien n’est confirmé pour le moment.»

PANNE D’ÉNERGIE

En parallèle, il anime également le podcast Avec son Sam, au cours duquel il s’entretient pendant plus d’une heure avec une personnali­té connue. «J’ai pris une pause pour le moment. En juillet dernier, mon corps a réagi. Physiqueme­nt, j’étais trop fatigué. S’il y a une chose que je ne veux pas voir écoper, c’est mon métier premier, qui est l’humour. Je suis humoriste et je fais d’autres choses par plaisir. Mais je sentais que mon énergie sur scène était en danger. J’ai annulé beaucoup de choses durant l’été pour me concentrer uniquement sur la tournée.»

Depuis, il a surtout appris à se relaxer quand c’est le moment. «Je ne fais rien, je suis un ermite. Je me sentais toujours fatigué jusqu’à ce qu’un de mes amis me dise de me forcer à ne rien faire du tout. J’ai fait ça durant une semaine et mon énergie est revenue. Quand je suis très fatigué, la première étape est maintenant de ne rien faire pendant une semaine. Ça m’a beaucoup aidé, même si on dirait que j’ai 83 ans en disant ça.»

Pour les prochains mois, Sam Breton va se concentrer sur sa tournée, avec un second spectacle dans sa ligne de mire. «J’ai déjà quelques idées dans ma tête. Quand je vais avoir des horaires plus standards, je vais me rentrer des petits rodages pour tester des nouvelles choses.»

«Physiqueme­nt, j’étais trop fatigué. S’il y a une chose que je ne veux pas voir écoper, c’est mon métier premier, qui est l’humour. (...) Je sentais que mon énergie sur scène était en danger.»

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Sam et ses deux akita inu, Genji (à droite) et Hime (au centre).
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Sam Breton avec sa plaque de certificat­ion de 200 000 billets vendus pour Au pic pis à pelle, entouré de Katherine Levac et David Beaucage.

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