Échos vedettes

«C’EST UN SUCCÈS DE GANG QU’ON VIT»

− Guylaine Tanguay

- MARIE-CLAUDE DOYLE

APRÈS AVOIR LANCÉ SA TRILOGIE

GUYLAINE TANGUAY PRÉSENTE SON TOUT NOUVEAU SPECTACLE TIRÉ DE CE CONCEPT. LA CHANTEUSE, QUI CÉLÈBRE CET AUTOMNE SES 20 ANS DE MARIAGE, S’APPRÊTE À VIVRE UN TEMPS DES FÊTES DIFFÉRENT, MAIS EMBALLANT.

À MA FAÇON,

En l’espace de quelques mois, en 2022, Guylaine Tanguay a lancé trois albums (Ginette à ma façon, Céline à ma façon et Vos coups de coeur à ma façon) qui se sont tous avérés de véritables succès. «Chaque fois qu’un album sortait, les ventes étaient bonnes. Les gens les attendaien­t. Même après les spectacles, ils achètent les albums. C’est comme s’ils avaient l’impression que ça leur appartenai­t un peu, ce projet-là, parce qu’on leur a donné les chansons qu’ils voulaient entendre. Ces albums-là viennent d’eux. C’est une demande qu’on avait faite au public, pendant la pandémie, de nous envoyer des chansons que je ferais à la façon country. C’est un succès de gang qu’on vit pour les albums, mais pour la scène aussi. Je n’ai jamais eu autant d’applaudiss­ements, de réactions des gens. Jusqu’à maintenant, c’est particulie­r pour moi, le succès de ce spectacle-là», explique la chanteuse.

Depuis la fin de septembre, elle a amorcé cette nouvelle tournée À ma façon, qui la mènera à sa rentrée montréalai­se au Cabaret du Casino de Montréal le 18 novembre, salle où elle retournera pour des supplément­aires les 4 et 5 mai 2023. Entourée de ses cinq musiciens, elle interprète plusieurs titres de sa trilogie, dont D’amour ou d’amitié, Je ne suis qu’une chanson et La bohème. «Ce spectacle-là, c’est comme si c’était un gros karaoké de luxe, parce que les gens chantent du début à la fin. Je me fais plaisir avec le répertoire des trois albums, parce que c’est diversifié, que ce sont de grandes chansons et que les gens aussi ont du plaisir.» Sans oublier qu’à la fin du spectacle, elle offre en cadeau à

son public la chanson Mon yodeling, tirée de son disque Country.

20 ANS DE MARIAGE

Le 9 novembre dernier, pour souligner ses noces de porcelaine avec son mari et gérant, Carl Bazinet, Guylaine Tanguay a publié un touchant message sur sa page Facebook. «Carl, c’est toute ma vie, personnell­e, familiale, profession­nelle. Le message que j’ai mis, je l’ai écrit spontanéme­nt. Ensemble, on a reconstrui­t nos vies, parce qu’on sortait chacun d’une séparation quand on s’est connus. On avait chacun une fille et on a eu Mary-Pier ensemble, puis on s’est mariés. Carl m’a beaucoup aidée à me reconstrui­re comme femme. Je n’étais pas très heureuse, et avec Carl, j’ai réussi à goûter au bonheur, à le savourer et à le cultiver parce qu’avant, je cultivais plus de négatif que de positif. Quand j’étais jeune, ma vie n’était pas simple. Je suis assez fière de ce qu’on a fait pour notre famille. Pour nous, nos filles ne sont pas des demi-soeurs, mais des soeurs. On a été capables d’unir ces trois enfants-là pour que ça fasse une famille, et nos filles sont des femmes épanouies.»

Elle lance également des fleurs à son mari sur le plan profession­nel: «Au niveau de ma carrière, on a fait des affaires absolument fantastiqu­es ensemble. Ça n’est pas fini. Carl croit en moi plus que moi je crois en moi. Je n’ai pas tant d’ambition. Elle est venue avec les années, parce que Carl a été capable de me prouver que j’étais capable de faire de belles choses. Il m’a prouvé qu’on pouvait faire de grandes choses ensemble sans que j’aie peur de tout perdre chaque fois. Parce que quand t’as rien eu dans la vie et qu’à un moment donné tu as un peu de choses, tu ne veux rien perdre. J’étais très rigide, et Carl a amené beaucoup de légèreté dans ma vie en me disant que la musique, c’est fait pour s’amuser. Je le fais sérieuseme­nt, mais j’ai beaucoup plus de plaisir à faire mon travail que j’en avais avant de le connaître, et tout ça, c’est grâce à lui. On ne mélange pas non plus ce qui se passe dans nos vies personnell­e et profession­nelle. Si je ne suis pas d’accord avec une chose, on ne trimballe pas ça jusqu’au soir en écoutant nos séries. De plus, on garde le même monde autour de nous. C’est une valeur qu’on a en commun, Carl et moi. Je travaille avec les mêmes musiciens depuis des années. Je connais leurs vies, leurs familles.»

PLACE AUX CÉLÉBRATIO­NS

Le soir de leur 20e anniversai­re, le couple est allé au restaurant. «On va plus le souligner le 3 décembre au Lac-Saint-Jean, dans la même salle où on s’est mariés. On devait faire ça aussi gros qu’à notre mariage avec les cousins et cousines, mais étant donné que j’ai un frère malade, Jimmy — ça fait un an qu’il a reçu un diagnostic de cancer colorectal métastatiq­ue et, récemment, les nouvelles n’étaient pas très bonnes —, on a décidé de faire ça plus petit, avec mes

«Carl a réussi à me prouver que j’étais capable de faire de belles choses.»

frères, mes belles-soeurs, nos neveux et nièces, nos filles, leurs chums et ma mère, pour que mon frère puisse être avec nous. On va souligner nos 20 ans avec toute notre belle famille. C’est important pour nos filles qu’on fasse ça, qu’elles voient qu’on a misé sur notre couple, notre famille. Aujourd’hui, 20 ans de mariage, c’est assez rare. Je n’étais pas capable d’imaginer que j’annulais ça parce que mon frère est malade. Il est encore vivant. La maladie prend toute la place dans sa vie et dans celle de ma mère qui en prend soin. C’est difficile. On va essayer de se sortir ça de la tête quelques heures et ça va faire du bien à tout le monde.» Guylaine est d’ailleurs porte-parole de la Fondation québécoise du cancer, et les gens peuvent faire des dons via son site Internet.

De leurs trois filles, il n’y a que MaryPier (22 ans) qui est encore à la maison. Elle étudie en enseigneme­nt de l’éducation physique. Sa fille Marilyn (29 ans), née d’une union précédente, vit à Whistler et est en design graphique. Puis Mélissa (26 ans), la fille de Carl issue d’une autre union, travaille en ressources humaines. Elle s’est acheté une maison et a quitté le nid familial l’été dernier.

UN TEMPS DES FÊTES PARTAGÉ

Son temps des fêtes sera différent des autres années. «Normalemen­t, au jour de l’An, on va dans ma famille, au Lac-Saint-Jean, mais cette année, on va diviser ça, étant donné que j’ai des shows et qu’avec la maladie de mon frère, ça change aussi beaucoup de choses. Ça va être au jour le jour. On va partager ça entre la famille, la route et la Maison symphoniqu­e.» La chanteuse sera du spectacle Parapapam avec Roch Voisine, présenté du 26 au 31 décembre à Montréal. «C’est toute une aventure, que j’ai finalement décidé d’accepter. Au début, j’hésitais parce que je ne voulais pas manquer mon temps des fêtes en famille, mais je me suis dit que c’était dur de refuser un spectacle avec l’orchestre et Roch Voisine à la Maison symphoniqu­e et que ça ne se représente­rait peut-être pas. J’ai très hâte de faire ça.»

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Avec son époux et gérant, Carl Bazinet, au Gala de l’ADISQ en 2018.

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