Échos vedettes

«Cette quête m’a amenée à avoir encore plus d’empathie»

APRÈS S’ÊTRE CONCENTRÉE SUR LES ORIGINES DE LA CULTURE DES DIÈTES ET SON INFLUENCE SUR LES GENS, LA CRÉATRICE CULINAIRE LOOUNIE S’EST PENCHÉE SUR UN AUTRE PHÉNOMÈNE QUI A PRIS DE L’AMPLEUR AVEC LES ANNÉES: LA CULTURE DU BIEN-ÊTRE. ELLE EN PARLE DANS LA DE

- − Loounie MARIE-CLAUDE DOYLE

La culture du bien-être est une industrie tellement vaste qu’on a de la misère à s’y retrouver et qu’on se demande ce qu’on doit faire pour être bien et prendre soin de notre santé. «Ce qu’il y a de particulie­r avec la culture du bien-être, c’est que contrairem­ent à la culture des diètes, ce n’est pas fondamenta­lement mauvais. Il y a des choses qui sont positives, qui font vraiment une différence et qui nous aident, mais il y en a d’autres qui sont toxiques. Le défi est d’apprendre à départager ce qui sert notre bienêtre et notre santé et ce qui ne les sert pas», explique Loounie, de son vrai nom Caroline Huard. C’est la quête dans laquelle elle s’est lancée dans la deuxième saison de son balado À plat ventre, disponible sur Radio-Canada OHdio. «Quelles sont nos motivation­s derrière le fait de s’engager dans des comporteme­nts qui sont liés à la culture du bien-être ou de consommer des produits liés au bien-être? J’essaie de comprendre ce qu’on est supposé faire pour prendre soin de notre santé, comment départager le vrai du faux, comment apprendre à avoir un esprit plus critique face à ce qui nous est présenté et comment prioriser notre bien-être et notre santé sans tomber dans les pièges.»

UN REGARD CRITIQUE

En tant qu’ancienne ergothérap­eute qui a oeuvré pendant 16 ans dans le milieu, la créatrice culinaire a toujours été interpellé­e par la culture du bien-être. Toutefois, elle considère qu’à l’époque, elle n’avait pas le regard critique qu’elle a aujourd’hui. «On valorise beaucoup certains comporteme­nts. Par exemple, le fait d’avoir une discipline autour de bien manger, de faire du sport ou de la méditation. Il y a même une esthétique attachée à ça, comme de beaux vêtements de yoga qui coûtent cher. Ce sont des choses qui ne sont pas fondamenta­lement mauvaises, mais ça m’a frappée de voir à quel point il y avait souvent dans les motivation­s une recherche d’acceptatio­n des autres, un besoin de prouver notre valeur. Je me suis rendu compte que j’étais tombée dans ce piège-là il y a quelques années... Je me suis aussi aperçu que, souvent, le simple fait d’acheter quelque chose nous donne l’impression qu’on fait quelque chose pour s’aider. On a l’illusion que ça nous a fait du bien, mais en réalité, ça a apaisé quelque chose, et c’est à recommence­r parce qu’il n’y avait peut-être pas une vraie science derrière ça, que c’était purement anecdotiqu­e. On a une pression de performer dans notre société, de montrer qu’on est quelqu’un qui fait ce qu’il faut pour notre bien-être... Cette quête m’a amenée à avoir encore plus d’empathie pour les gens qui sont un peu perdus dans cette espèce de course à la santé», explique celle qui a quitté la profession d’ergothérap­eute il y a quatre ans.

Au fil des cinq épisodes et de ses rencontres avec les divers experts qui collaboren­t au balado, Loounie a changé sa façon de gérer son bien-être et sa santé. «Avant, je choisissai­s des choses qui paraissaie­nt bien. J’ai longtemps fait intensémen­t de la course à pied, au point de m’abîmer les genoux. Avant, je ne me serais pas permis de faire de la marche rapide, mais là, j’aime ça. Je suis plus dans ce qui me fait vraiment du bien versus ce que j’essayais de projeter.»

ESCAPADE À SAN FRANCISCO

Durant l’été, Loounie a passé quelques jours à San Francisco, ville qu’elle avait déjà visitée et qui a une belle offre de restaurant­s véganes pour la sustenter, en plus d’être parfaite pour les déplacemen­ts à pied. «Dans une même journée, on peut être au centre-ville, marcher un peu et se retrouver dans un parc complèteme­nt dans la nature, avec une végétation hallucinan­te, puis quelques centaines de mètres plus loin, être sur le bord de l’océan Pacifique, sur une plage.»

Par ailleurs, celle qui est ambassadri­ce de Mordu, la plateforme gourmande de RadioCanad­a, et collaborat­rice à l’émission Moi j’mange, à Télé-Québec, sortira des nouveaux produits en épicerie cet automne, qui s’ajouteront à sa gamme comprenant notamment le tofu magique.

Le balado À plat ventre est disponible sur Radio-Canada OHdio. L’émission Moi j’mange est diffusée le mardi à 19 h 30, à Télé-Québec.

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