Échos vedettes

Elle laisse un grand vide

- SABIN DESMEULES

Ça faisait un bon moment qu’on ne la voyait plus. Renée Hudon a été pendant quatre décennies une voix et un visage familiers dans les médias. Elle a rendu son dernier souffle le 20 septembre, à l’âge de 81 ans. Souffrant d’une maladie dégénérati­ve, elle avait demandé l’aide médicale à mourir. Originaire de Québec, où elle est née le 14 juin 1942, c’est dans cette ville qu’elle a amorcé sa carrière. À 10 ans, elle a tenu un tout petit rôle — mais d’une grande importance — dans le film La loi du silence, d’Alfred Hitchcock, tourné dans la Vieille Capitale et sorti en 1953. Ça lui a valu, dans les années 1990, un beau clin d’oeil dans le premier film de Robert Lepage, Le confession­nal. Enfant, elle s’est aussi retrouvée pendant deux ans derrière le micro de CHRC, à l’émission Bonjour, ici Renée. La communicat­rice s’est fait de nouveau entendre à la radio dans les années 1960. Les téléspecta­teurs l’ont connue à Télé-4 (CFCM), à Québec. À 20 ans, elle y coanimait un jeu-questionna­ire avec Jacques Boulanger. Puis elle a oeuvré pendant plus d’un quart de siècle à Radio-Canada, où elle a été présentatr­ice de nouvelles et animatrice (on se souvient de L’art de vivre, dans les années 1990). Au cours de sa carrière, elle a réalisé de grandes entrevues avec des artistes de renom tels que Charles Aznavour, Juliette Gréco, Yves Montand et Philippe Noiret. Celle qui avait également étudié en théâtre a joué dans quelques pièces, notamment dans le classique Les Bellessoeu­rs, de Michel Tremblay. En 2010, elle avait publié le récit biographiq­ue À qui la petite fille?, dans lequel elle racontait sa quête pour retrouver sa mère naturelle. Les retrouvail­les avaient eu lieu après 15 ans de recherches. Elle avait aussi écrit une pièce sur sa première rencontre avec sa maman. Aujourd’hui, Renée Hudon laisse un grand vide dans le milieu des médias. Échos Vedettes est de tout coeur avec ses proches.

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