Échos vedettes

MOMENTS DE CARRIÈRE ET DE VIE

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UN FILM OUBLIÉ

Peu de gens se souviennen­t aujourd’hui de ce film — existe-t-il encore? —, et pourtant, il a Geneviève Bujold (photo) et Pauline Julien à son générique. En octobre 1964 sort l’unique long métrage réalisé par l’acteur Jean-Paul Bernier, La terre à boire. Le soir de la première, le 1er octobre, 1500 personnes se pointent au Parisien pour le voir. Mais, coup de théâtre, la projection du film est annulée au dernier moment. Le Bureau de surveillan­ce du cinéma, un organisme de censure québécois, l’interdit. On y suit des jeunes Montréalai­s, Barbara, Diane, Dominique, Michel et Patrick (Geneviève Bujold, Pauline Julien, Patricia Nolin, Gilles Pelletier et Patrick Straram), qui se cherchent et qui sont tentés de se laisser tomber dans les bras du désespoir. Le scénariste et réalisateu­r déclare au quotidien The Gazette: «Les censeurs nous ont dit que le film était à l’avant-garde de l’avant-garde du cinéma internatio­nal et ils ont trouvé que la province de Québec n’est pas encore prête pour ce genre de divertisse­ment.» Finalement, on ampute le long métrage de 15 minutes avant qu’il ne soit présenté en salle. Jean-Paul Bernier explique qu’une scène d’amour un peu trop intense avec une jeune fille de 20 ans a été retirée de l’oeuvre originale. La terre à boire fait face à de mauvaises critiques et sa vie n’est que de courte durée.

DE LA CHANSON AU CINÉMA

Qui d’autre que Joël Denis, grande vedette de la scène musicale de l’époque, le réalisateu­r Denis Héroux pouvait-il choisir pour jouer dans son film Pas de vacances pour les idoles? Le long métrage, sorti le 15 octobre 1965, marque les débuts du chanteur au cinéma. Il y joue Michel, une vedette de la chanson populaire, qui se trouve mêlé malgré lui à une sale histoire avec la mafia. On parle de ce film comme de la toute première comédie musicale canadienne.

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