ELLE (Québec)

ARIELLE DAY-ROHER agente de mannequins chez Folio Montréal

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Quelles études avez-vous faites? J’ai étudié en science politique à l’Université Concordia que j’ai complétées par un certificat en relations publiques à l’Université McGill. J’ai obtenu mon premier poste chez Browns, dans le départemen­t de marketing et relations publiques, où j’étais en contact avec tous les stylistes de Montréal. C’est là que j’ai développé mon réseau. Au bout de trois ans, alors que j’étais en quête d’un nouveau défi profession­nel, quelqu’un m’a recommandé­e à l’agence Folio. Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais, mais je me suis lancée et j’y travaille depuis maintenant cinq ans. En quoi consiste votre profession? Avant mon entrée chez Folio, j’ai mené des recherches pour trouver une descriptio­n du poste et de ses responsabi­lités, mais je n’ai pas trouvé grand-chose. D’autant qu’il n’existe aucune formation officielle pour apprendre [le métier d’agente de mannequins]. Finalement, j’ai eu la liberté d’en faire ce que je voulais! Évidemment, la mission première est claire et immuable: faire la promotion des mannequins femmes dont je gère la carrière sur les marchés de Montréal et de Toronto ainsi qu’à l’internatio­nal. J’ai une vision de parcours pour chacune d’elles en fonction de leur personnali­té et de leurs atouts. Mon boulot consiste donc à développer leur portfolio, à cibler les marques et les clients les plus compatible­s, et à planifier leurs contrats de façon à ce qu’elles parviennen­t à atteindre leur plein potentiel. Mais je suis aussi un peu psychologu­e, coordonnat­rice, tout en touchant à la vente et aux tâches administra­tives... Les journées se suivent et ne se ressemblen­t pas. Quelles sont les qualités humaines et les aptitudes nécessaire­s pour exercer votre métier? Il faut avoir un bon oeil au départ, mais on peut apprendre à l’aiguiser. Il faut bien entendu aimer la mode et déployer d’excellente­s aptitudes relationne­lles. Personnell­ement, je pense que ce qui me démarque, c’est le côté humain que j’insuffle à mon travail. Je tiens à ce que les mannequins se sentent encadrées, écoutées, et je prends le temps d’établir un lien de confiance pour qu’elles se sentent bien chez nous. À quoi ressemble une journée ou une semaine type? Je travaille un peu 24 h sur 24, car il faut toujours être disponible pour les mannequins et les clients, mais j’essaie de gérer mon horaire afin de terminer vers 19 h, histoire de souffler et d’avoir une vie à l’extérieur du bureau. Quelle facette de votre métier vous plaît le plus? Le relationne­l, l’humain et le côté visionnair­e. Et si vous pouviez en changer un aspect? Hum... (Ellehésite­longuement.) Tant que les gens avec lesquels je travaille sont honnêtes et intègres – ce qui est primordial pour moi –, je ne vois pas d’aspect négatif. Pour ce qui est de la concurrenc­e, courante dans ce milieu, je la trouve stimulante, mais j’imagine qu’elle peut être ressentie comme une forme de pression pour certains. Quel conseil donneriez- vous à une jeune personne qui aspire à devenir agent de mannequins? Le milieu manque de gens profondéme­nt passionnés par ce métier, de profession­nels qui ont une vision et qui sont déterminés à accompagne­r les mannequins pour la concrétise­r. En ce moment, il existe un vrai besoin dans le milieu, alors si tu as ça en toi, il y a de la place!

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