CHANTEUR DE CHARME

Lambert Wilson n’est pas seulement un des grands acteurs du cinéma français, il possède aussi une superbe voix de baryton. Avant d’en déployer toutes les nuances suaves dans le spectacle WILSONCHANTE

MONTAND, de passage à Montréal, il a répondu à nos questions. Pourquoi avez-vous choisi de construire un spectacle autour de la vie et de l’oeuvre du chanteur et acteur Yves Montand? Je me cherchais un héros à incarner, et Montand a tout du héros. À la fois romantique, parce que c’était un homme à femmes, et politique, parce qu’il est parti d’une vie d’ouvrier pour se rendre à la célébrité. Entre les chansons, je raconte donc la vie de ce fils d’immigrés italiens, qui est arrivé à dépasser sa condition. Et son répertoire vous plaît aussi, n’est- ce pas? Il est un héritier du music-hall, où il a commencé dans les années 1940, et moi, j’adore ça! Mes grands-parents aimaient cet univers et les gens qui en étaient issus, comme Fernandel et Jean Gabin. J’ai hérité de leur goût pour ce musichall à la française — et non à l’américaine! — où on peut être très grave dans des chansons poétiques et faire le crétin sur des chansons plus légères. La musique tient une place importante dans votre vie? Je viens d’une famille de musiciens. Mon père, Georges Wilson, jouait du saxophone avant d’être acteur. Il nous a enseigné la musique à mon frère — qui est d’ailleurs saxophoniste professionnel — et à moi. La musique, c’était donc quelque chose de ludique et de quotidien à la maison, et elle me manque dans mon métier d’acteur. Alors, me retrouver sur scène à chanter avec des musiciens... c’est la joie, quoi! AuThéâtreduNouveauMondedu24octobreau5novembre; tnm.qc.ca. S. P.