Caracol Soleil Soleil
«Il y avait quelque chose de très sombre dans mon premier album, une grande part de mélancolie dans le deuxième, et pour celui-ci, je nage plutôt dans le bonheur et la lumière.» Vous ne trouverez pas de meilleure description du nouveau projet de Caracol, LES YEUX TRANSPARENTS, un mini-album qui marque une sorte de renaissance pour l’artiste. C’est sous le soleil de Californie, où Caracol a passé plusieurs semaines à travailler dans des camps d’écriture, que sont nées ces chansons éclatantes, pleines de touches électropop vivifiantes. «J’ai vécu là-bas des expériences qui ont complètement transformé ma manière de travailler; j’ai appris à me sortir de moi-même, à collaborer avec des gens que je ne connaissais pas et à m’ouvrir à toutes les possibilités», explique la chanteuse. Son ouverture semble avoir été payante, puisqu’elle a croisé le chemin de Joey Waronker, producteur et batteur de renom (connu pour sa collaboration avec Beck et R.E.M.), qui coréalise l’album avec Caracol et son copain, Sébastien Blais Montpetit. Le résultat de leur travail pourra être entendu sur un album anglophone, qui paraîtra plus tard cette année, mais aussi sur Les yeux transparents, qui sert en quelque sorte d’apéritif. En plus de ses séjours en Californie, la chanteuse a assisté à une résidence d’écriture à Saint-Placide, chez Gilles Vigneault, aux côtés d’artistes comme Antoine Corriveau, Daniel Boucher, Vincent Vallières et Fanny Bloom. Une sorte de retour à l’école? «C’est sûr qu’à côté de monsieur Vigneault, tu te sens vraiment comme une étudiante! Mais ça m’a inspirée pour la création en français, c’est évident. Et ça aussi, ça m’a ouvert des portes.» On a pu entendre le résultat l’été dernier avec Escaliers dorés, une chanson très pop, rehaussée de sons de clavier rétro, qui donne un excellent aperçu de la direction empruntée par la nouvelle Caracol. «Je ne crois pas avoir déjà été une artiste inaccessible, mais je pense que ma musique est plus universelle que jamais. Je me sens plus disponible, ouverte au monde... J’espère que les gens le ressentiront.» NICOLAS TITTLEY, chroniqueur musique