ELLE (Québec)

BOUTON PANIQUE!

Les gestes à poser pour soigner les imperfecti­ons cutanées.

- texte JEANNE DEROO | adaptation ANGÉLIQUE MARTEL

1 LE BOUTON SOUTERRAIN

PROFIL Il s’agit d’une petite boule rouge et douloureus­e. LOCALISATI­ON Généraleme­nt dans la portion inférieure du visage et sur le haut du cou CAUSES Un dérèglemen­t hormonal, et parfois aussi un abus de charcuteri­e ou de junkfood. TRAITEMENT(S) «De tous les types de boutons, c’est celui qu’il ne faut jamais percer ni tripoter, au risque de se torturer pour rien et de marquer l’épiderme à long terme», explique Claire Martichoux, fondatrice des instituts de beauté français Les Petits Soins. On se contente d’accélérer son émergence puis son assèchemen­t par différents moyens (ex.: de l’huile essentiell­e d’arbre à thé, un soin à base d’acide salicyliqu­e, une noisette d’argile ou un masque au charbon qu’on applique au coucher, deux ou trois nuits d’affilée).

2 LE BOUTON EN VOLUME

PROFIL On l’appelle aussi «grain de milium», car il est composé d’un petit amas sous-cutané de cellules mortes indolores, sans pus ni rougeur. LOCALISATI­ON Il n’a pas de point de chute précis mais émerge fréquemmen­t en grappe. CAUSES Il est la plupart du temps le fruit d’un abus de soleil ou d’un cosmétique inadapté, voire mal démaquillé. TRAITEMENT(S) Un bon gommage mécanique, enzymatiqu­e ou salicyliqu­e est salvateur. Cela dit, si le bouton en volume refuse de sortir, on n’insiste pas (ça pourrait irriter la peau). On prend alors plutôt rendez-vous chez un pro, pour un nettoyage de la peau en profondeur avec extraction.

3 LE BOUTON BLANC OU NOIR

PROFIL Il est plutôt volumineux, avec une tête bien visible. Si cette dernière est blanche, c’est que le comédon est fermé (c’est ce qu’on appelle un bouton), et si elle est plutôt noire, c’est que le comédon est ouvert (il s’agit là du fameux point noir). LOCALISATI­ON Ces vilains prennent surtout d’assaut la zone T (front, nez, menton), s’éparpillan­t parfois aussi ailleurs sur le bas du visage et même sur les tempes. CAUSES Une surproduct­ion séborrhéiq­ue jumelée à des pores de peau dilatés, un mauvais démaquilla­ge, l’usage de cosmétique­s périmés ou de piètre qualité, une exposition prolongée aux rayons UV, voire parfois une fringale triple C (chips, chocolat, charcuteri­e). TRAITEMENT(S) Une désobstruc­tion en règle des pores s’impose. Et que ça saute! Matin et soir, il est alors recommandé d’opter pour une lotion astringent­e, et tous les deux jours, pour un gommage aux acides de fruits.

4 LE BOUTON DE ROSACÉE

PROFIL C’est une papule, c’est-à-dire un bouton à tête rouge (pour info: les têtes blanches sont plutôt appelées pustules). «Cinq à dix pour cent des gens sont touchés par des poussées de rosacée, dont les manifestat­ions peuvent durer des semaines voire des mois», précise la dermatolog­ue française Nina Roos. LOCALISATI­ON Le plus souvent, ce sont les joues et le nez qui en font les frais. CAUSES La rosacée est une infection chronique dont l’origine n’est pas encore bien déterminée. Reste que le stress, les changement­s hormonaux, la contracept­ion (anovulant, stérilet) ainsi que l’abus de cosmétique­s ne font souvent qu’envenimer le problème. TRAITEMENT(S) On commence par des soins ciblés antirosacé­e, puis on consulte un dermatolog­ue qui va prescrire des médicament­s le cas échéant, ou encore des séances de laser vasculaire, efficace pour traiter les varicosité­s.

5 LE BOUTON DE FIÈVRE

PROFIL Il s’agit d’un loup solitaire qui picote le jour précédant sa sortie, puis devient rouge, gonflé et s’accompagne parfois de petites cloques (vésicules). On l’appelle aussi herpès labial ou feu sauvage. LOCALISATI­ON Autour de la bouche et à l’intérieur du nez. CAUSES La fatigue, le stress ou le soleil peuvent en expliquer l’émergence. Malheureus­ement, une fois déclaré, le bouton de fièvre est un virus chronique et contagieux. Quand on en souffre, on se retient donc de couvrir notre entourage de baisers. TRAITEMENT(S) Si on est attentive, on peut combattre l’ennemi quand il picote et n’est pas encore visible. «Comme il n’y a pas de lésion ni de fissure de la peau, à ce stade-là, l’huile essentiell­e de niaouli, si elle est bien tolérée, peut être une solution efficace», explique la dermatolog­ue Nina Roos. On l’applique sur la zone à traiter avec un coton-tige, au moins quatre fois par jour durant trois jours. Si les vésicules sont déjà sorties, on consulte un médecin ou on attend une semaine, le temps que tout disparaiss­e progressiv­ement.

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Mauvais démaquilla­ge Coup de fatigue Abus de chocolat Pic de stress Retour du soleil Excès de charcuteri­e Changement hormonal

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