Pierre-Luc Brillant
Briller dans le noir
Jeu d’acteur, composition, musique, Pierre-Luc Brillant brille dans tout. Guitariste? Oui. Mais pas de heavy métal comme son personnage dans LA DISPARITION DES LUCIOLES (21 septembre), le magnifique nouveau long métrage de Sébastien Pilote ( Le vendeur). «C’est une technique, le métal. C’est un monde en soi», m’explique celui que les Québécois ont adopté collectivement en aîné souffrant dans C.R.A.Z.Y., et que les téléspectateurs ont suivi pendant quatre ans dans la série Au secours de Béatrice. Se concentrer sur son instrument à sept cordes l’a aidé à entrer dans le personnage, à comprendre un peu mieux ce gars de 37 ans (lui-même vient de franchir le cap de la quarantaine), qui s’est plus ou moins enfermé dans le sous-sol de sa mère pour gratter la «guit» et l’enseigner à toutes sortes de gens. Parmi ses élèves: Léo (Karelle Tremblay), une finissante du secondaire en rébellion ouverte contre son beau-père, une vedette des radios poubelles. Une amitié forte et platonique va se tisser sous nos yeux entre ces deux mouches à feu dans une région (le Saguenay) qui s’est en partie vidée de sa population active. «Ces deux personnages se complètent, s’imbriquent l’un dans l’autre. Sa misanthropie à elle passe par le jugement, le sarcasme. Celle de mon personnage est plus passive et naïve. Il est au courant de ce qui se passe autour de lui, mais il ne veut pas participer.» Outre La disparition des lucioles, Pierre-Luc partage l’affiche, avec sa conjointe Isabelle Blais, du thriller psychologique Le nid, de David Paradis, sorti fin août. Et puis, toujours avec sa douce, il enchaîne cet automne la création des chansons qui composeront leur deuxième album en duo. La guitare, bien entendu, sera folk.