VACANCES MÈRE-FILLE
Une femme, sa fille adolescente. Sur une plage du Sud, quelque part dans les Caraïbes. Soleil brûlant, piña colada, excursions en mer, bains de minuit et tutti quanti. Petite semaine de répit? Pas du tout. La tension est palpable.
Comment se rabibocher avec sa fille de 14 ans, qui ne cesse de s’éloigner d’elle depuis le divorce, se demande Caroline, qui misait sur ces vacances de rêve pour créer un climat propice au dialogue? Comment empêcher sa mère rebelle, séductrice et irresponsable de trop boire, de faire des crises, de perdre la carte, s’interroge Sarah, qui se serait bien passée de ce tête-à-tête?
On est tour à tour dans les pensées de l’une et de l’autre, on voit les choses des deux points de vue, tandis que le rapprochement mère-fille tend à tourner au cauchemar. Fine analyse psychologique, avec allersretours dans le passé pour mieux camper les personnages.
L’écriture est vive, nourrie de petites phrases assassines, qui distillent le danger imminent. On est constamment sur les dents, on s’attend toujours au pire dans le premier roman percutant de Violaine CharestSigouin, LA BRÛLURE.
Il y a cet homme intriguant qui fixe la jeune Sarah en maillot de bain sur le sable. Il lui offre un verre et un autre, et un autre. Pendant ce temps, sa mère a disparu dans la nature avec le beau Rafaël, responsable des sports nautiques dans ce complexe hôtelier.
Il y a cette escapade en bateau, cette escale dans un coin isolé, inquiétant, où encore une fois l’adolescente est laissée à elle-même. Puis il y a sa mère, partie seule la nuit, en quête d’aventure. Et si Sarah disparaissait tout à coup? (Leméac)