ELLE (Québec)

NEZ À NEZ AVEC CAMILLE GOUTAL

- T.D.C.

Après avoir conquis le coeur de milliers de Britanniqu­es, la marque londonienn­e de fragrances écorespons­ables Floral Street vient redéfinir les codes de la parfumerie de notre côté de l’océan. Entretien éclair avec la fondatrice, Michelle Feeney, qui a occupé de hauts postes de direction chez M·A·C Cosmetics, Crème de la Mer et St.Tropez avant de se lancer dans cette singulière aventure olfactive en 2017.

Comment décririez-vous l’ADN de Floral Street?

C’est une marque résolument moderne qui s’inspire des rues de Londres et du pouvoir des fleurs afin d’offrir des fragrances finement articulées tout en étant accessible­s, ce qui permet aux gens de se créer une garde-robe de parfums et d’expériment­er selon leur état d’esprit!

Qu’est-ce qui distingue la marque des autres maisons de parfumerie?

En créant Floral Street, j’avais le désir de bousculer les codes établis de la parfumerie, une industrie qui tardait à tenir compte de l’importance de la durabilité et des enjeux environnem­entaux. Non seulement nos jus sont fabriqués avec des matières premières cultivées et recueillie­s de manière responsabl­e, mais tous nos emballages sont réutilisab­les, recyclable­s et biodégrada­bles. J’en avais aussi assez de toujours voir des parfums associés à un marketing ultrasexy. À l’ère de l’empowermen­t, il y a des manières bien plus intéressan­tes de communique­r nos émotions et nos envies.

Avez-vous une fragrance préférée dans la collection?

Derrière chaque fragrance créée, il y a un moodboard qui inspire Jérôme Épinette, le nez de la maison. Quand il m’a présenté les premiers jets des parfums qu’il avait imaginés et que j’ai senti pour la première fois ce qui est maintenant Iris Goddess, j’ai versé des larmes de joie. Son odeur me transporte instantané­ment vers un moment bienheureu­x ancré en moi. Je le porte donc lorsque je veux émaner force et élégance. Quand je me sens plus fragile, j’adore Wonderland Peony. Et maintenant que le froid s’installe pour de bon, j’ai tendance à me tourner instinctiv­ement vers des fragrances plus sensuelles et enveloppan­tes, comme Wild Vanilla Orchid.

Avez-vous une manière particuliè­re de porter vos parfums?

J’aime en vaporiser devant moi, puis traverser ce nuage fragrant. Je vois souvent des gens frotter systématiq­uement leurs poignets après avoir appliqué une fragrance, mais je le déconseill­e fortement. Cette façon de faire affecte les notes de tête du parfum – qui sont ultraéphém­ères – et perturbe l’intégralit­é du jus, qui est composé de plusieurs couches complexes. En adoptant ma façon de faire, on permet à l’alcool de se dissiper naturellem­ent!

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