ELLE (Québec)

Valérie MESSIKA Expression libre

La fondatrice de la marque de joaillerie française MESSIKA signe une nouvelle collection, baptisée LUCKY MOVE. Tête-à-tête avec une passionnée des diamants qui conçoit des parures modernes, empreintes de symbolisme.

- TEXTE MAROUCHKA FRANJULIEN

Qu’incarnent pour vous les diamants, qui subliment chacune de vos collection­s?

Mon enfance est remplie de souvenirs de mon père [diamantair­e célèbre] et de sa passion pour ces gemmes. Plus tard, j’ai travaillé à ses côtés et j’ai appris tous les secrets de l’industrie. Je me souviens qu’il m’a dit un jour: «De la même manière que nous choisisson­s notre futur partenaire avec le coeur, nous choisisson­s un diamant pour l’émotion qu’il suscite en nous.» Son désir était que je prenne un jour les rênes de son entreprise, mais j’avais le sentiment qu’il y manquait quelque chose d’essentiel: la créativité. C’est pourquoi j’ai décidé de lancer ma marque.

Quel est le fil conducteur de Messika?

Pour moi, le diamant doit être rock, innovant, décomplexé, facile à porter et il doit permettre d’exprimer sa personnali­té. Cette sensibilit­é se trouve dans nombre de mes créations.

Quelle est la source d’inspiratio­n derrière Lucky Move?

J’ai toujours adoré l’idée de créer des bijoux de caractère, chargés de symboles, qui racontent une histoire. Cette nouvelle collection rend hommage à la médaille, celle qu’on reçoit d’un parent ou lors d’un évènement important de notre vie, imaginée ici comme un talisman précieux. J’aime me dire que mon accessoire me protège et porte chance.

Pourquoi avoir choisi trois égéries plutôt qu’une seule pour incarner cette collection?

Chacune d’elles représente les valeurs de la marque. L’actrice néerlandai­se Sylvia Hoeks m’a séduite par sa personnali­té et son caractère. Quant à la mannequin Joan Smalls, elle a un physique spectacula­ire et dégage une aura glamour contempora­ine. Enfin, Kate Moss est depuis toujours ma muse, à la fois monstre sacré de la mode, icône rock et femme libre. J’ai eu la chance de la rencontrer il y a quelques années et, quand j’y repense, j’en ai encore des frissons. Le choix d’une égérie est primordial, car je veux qu’elle représente la femme Messika comme je l’imagine. Moderne, et qui choisit d’être qui elle veut: tendance, punk, rétro, bohème, douce, puissante, passionnée, discrète, extraverti­e, masculine, féminine, classique... ou pourquoi pas tout ça à la fois!

Beyoncé arbore une parure Messika dans son clip Apeshit (2018). Comment vous a-t-elle approchée?

Elle m’a demandé le collier Persian Drops, de la collection de haute joaillerie Once Upon a Time. Nous ne connaissio­ns aucun détail, si ce n’est que la pièce devait être livrée avant 18 h et qu’elle pouvait être récupérée à 11h le lendemain matin. Deux semaines plus tard, nous avons vu le collier à son cou dans le clip qu’elle a tourné au Louvre, à Paris.

Êtes-vous fidèle aux bijoux que vous portez?

Je ne quitte jamais mes bracelets Move Noa et Move Romane, deux collection­s intimes qui ont le nom de mes filles. Sinon, j’aime accumuler mes bijoux au quotidien. C’est un véritable terrain de jeu pour moi.

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Kate Moss, muse et égérie
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