ELLE (Québec)

Zoom sur Alpyn Beauty, une marque de beauté écorespons­able.

L’APPEL DES MONTAGNES

- TEXTE STÉPHANIE HOULE

Alors que certains carburent à la vie grouillant­e de New York, d’autres choisissen­t de s’exiler vers les montagnes enneigées du Wyoming afin de se poser, de respirer le grand air et de faire le plein de nature. Et c’est exactement ce qu’a fait KENDRA KOLB BUTLER, une ex-gestionnai­re de grandes marques de beauté, aujourd’hui à la tête du label de soins écorespons­ables Récit sur fond ALPYN BEAUTY. de fleurs sauvages.

Qu’est-ce qu’on fait quand on ressent le besoin pressant de quitter une vie e rénée pour faire le vide et emplir ses poumons de renouveau? On appuie sur le bouton «réinitiali­ser» et on met le cap sur les montagnes. «À l’époque, je travaillai­s comme une folle, je voulais détoxifier ma vie, dit Kendra Kolb Butler. Un jour, une personne à la radio a dit: “Il faut parfois sauter d’une falaise et se faire pousser des ailes pendant la descente.” J’ai donc sorti une carte et repéré la ville de Jackson Hole, puis ma famille et moi avons fait nos bagages. Je pensais m’y poser trois mois, histoire de prendre un bol d’air frais avant de revenir en force à New York. Mais je ne suis jamais repartie. Dès mon arrivée, mon corps s’est fortifié et mon esprit s’est éclairci», déclare-t-elle, pleine de fierté et d’allégresse.

Des ingrédient­s de haut niveau

Après une «longue» pause de 10 jours à Jackson Hole, Kendra Kolb Butler ressent le besoin de reprendre le boulot et de relever un nouveau défi, celui d’ouvrir la première boutique beauté de la ville. Pari réussi! Le succès est tel qu’elle ouvre même un second local. Seul bémol: bien qu’elle vende alors des cosmétique­s de marques réputées à ses clientes, certaines d’entre elles sont insatisfai­tes, car les crèmes qu’elles ont achetées ne sont pas assez hydratante­s pour le climat montagnard de la région. «Je m’imaginais devoir fermer boutique. En levant les yeux vers la montagne, j’ai aperçu une végétation florissant­e qui prospérait malgré un climat hostile. J’ai donc appelé un fermier du coin et nous sommes allés l’observer de plus près. Il m’a fait découvrir une foule de plantes sauvages – arnica, camomille, calendula, sauge, bourrache –, et ç’a été une révélation. C’est là que je me suis mise à étudier le wildcrafti­ng.»

Épiphanie botanique

Le wildcrafti­ng est l’art de récolter des végétaux de manière durable dans leur milieu de croissance naturel. Nul besoin de les planter, de les arroser ou de les protéger du soleil. La clé: ne pas s’en occuper, les laisser pousser à l’état sauvage, puis les cueillir avec respect et modération. C’est en observant la vigueur incroyable de la flore des montagnes que Kendra a crié «Eurêka!» «Ici, les végétaux poussent dans la neige et passent trois mois sans eau, sans se dessécher. Je voulais donc savoir comment ces plantes réagiraien­t sur la peau. J’ai fait produire en laboratoir­e 50 échantillo­ns d’une formule composée de ces plantes, de vitamine C, d’huile de squalane et de céramides. Mes clients les moins satisfaits ont été conquis; leur peau ne tiraillait plus, leurs rides s’estompaien­t. Ces plantes ont changé radicaleme­nt leur épiderme et le mien. J’avais trouvé la solution.»

Hors des sentiers

C’est ainsi qu’Alpyn Beauty est née. Le nom de l’entreprise et la teinte rosée des flacons font référence au phénomène optique appelé alpenglow – la lueur rougeâtre qui baigne l’horizon opposé au soleil lorsqu’il n’est pas encore levé ou est déjà couché. La fondatrice tient à infuser le plus possible le pouvoir des plantes de montagne dans ses soins et à employer le wildcrafti­ng afin de protéger notre planète. Et elle tient aussi mordicus à la sécurité. «Mes formules ne sont pas 100 % naturelles. Elles contiennen­t aussi des ingrédient­s synthétiqu­es sûrs et approuvés permettant de préserver leur stabilité.» À vrai dire, Kendra, humble de nature, ne se considère pas comme une leader du mouvement vers une beauté plus verte. «Je ne suis pas meilleure que les autres. J’ai simplement choisi d’emprunter un chemin di érent.» Elle nous donne envie d’aller la rejoindre au sommet… du succès comme de la montagne.

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