Marcher sur la Lune? Les voyages du futur nous font de l’oeil.
Imaginez pouvoir contempler la beauté de la Terre depuis L’ESPACE. C’est sans aucun doute l’une des TENDANCES émergentes considérées les plus excitantes de l’industrie du tourisme!
Bien que cela semble encore parfois tenir de la science-fiction, voyager dans l’espace est de moins en moins l’apanage d’astronautes professionnels. D’ailleurs, Caleb Williams, analyste pour la firme d’ingénierie SpaceWorks, a affirmé au magazine Wired UK que l’année 2019 a en quelque sorte été l’aboutissement de deux décennies de développement axées sur le tourisme spatial. Depuis quelques années, des touristes très fortunés sont prêts à repousser ainsi les limites du possible. Pensons seulement au milliardaire américain Dennis Tito qui, en 2001, accomplissait le premier «voyage spatial» en se rendant à la Station spatiale internationale (SSI) dans une capsule Soyouz! Quant à Guy Laliberté, il devenait, en 2009, le septième entrepreneur à vivre une escapade spatiale de 10 jours, au terme de cinq mois d’entraînement.
COMMENT ÇA MARCHE?
Ce tourisme de l’espace se décline en deux options: vol suborbital ou vol spatial orbital. La première, qui propose de courtes et «modestes» incursions au seuil de l’espace, consiste à franchir la frontière symbolique de l’espace ou «Ligne de Karman», à 100 km d’altitude (par comparaison, la SSI est à 400 km), à bord d’un avion muni d’un moteur-fusée, puis de redescendre immédiatement vers la Terre. Les futurs vols devraient accueillir jusqu’à six passagers, qui profiteront ainsi d’une vue imprenable sur la Planète bleue. Selon la technologie utilisée, ce type de vol dure de 10 à 30 minutes et permet de ressentir l’apesanteur pendant quatre minutes. La vitesse d’un vol suborbital est toutefois insuffisante pour lui permettre de se maintenir en orbite, d’où son nom. Le vol spatial orbital, pour sa part, place l’astronef en orbite. Gouverné par au moins deux pilotes, le vaisseau est largué depuis une fusée à réaction, atteignant une vitesse trois fois supérieure à celle du son (Mach 3 ou 3700 km/h) lors de son ascension dans l’atmosphère terrestre. Un projet encore plus extravagant, mené par l’entreprise japonaise Obayashi (obayashi.co.jp), consisterait à mettre éventuellement au point un ascenseur géant. À l’aide d’un câble de 96 000 km (!) fait de nanotubes de carbone, arrimé à une île artificielle, il permettrait d’atteindre la Lune en sept jours. On n’arrête pas le progrès!
QUELS SONT LES RISQUES POUR LA SANTÉ?
Une balade suborbitale de quelques minutes ne se compare pas à ce que vivent les astronautes qui passent des semaines en orbite ou qui se rendent sur la Lune. Voyager en microgravité n’en comporte pas moins une myriade de risques pour la santé: dommages à l’ADN causés par l’exposition aux rayonnements, perte osseuse, perte musculaire (il faut compenser en mangeant des aliments énergétiques), changements de pression artérielle, etc. Les quelque 700 clients inscrits sur la liste de Virgin Galactic (voir ci-contre), dont certains attendent leur tour depuis une décennie, semblent convaincus que le jeu en vaut la chandelle et que cette expérience changera leur vie! À court terme, le tourisme spatial, quoique réservé à une élite nantie, continuera sans doute à gagner en popularité. Mais c’est lorsqu’on proposera des excursions au-delà de l’orbite terrestre que l’intérêt décollera vraiment. Surtout si les missions lunaires et le tourisme martien deviennent réalisables!