ELLE (Québec)

Pas d’accord sans akide!

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Retour au temps de l’Empire ottoman (1299-1923). Le sultan a une armée constituée de janissaire­s, dont il se méfie, car ils n’hésiteraie­nt pas à le renverser s’ils étaient mécontents de leurs conditions de travail. Aussi, à la fin de la cérémonie du versement de leur solde, une fois par trimestre, la coutume voulait que les officiers de ce corps d’élite offrent au sultan des akide (mot évoquant la loyauté en arabe dialectal) pour lui signifier leur allégeance. Il s’agissait de petits bonbons durs, parfumés à l’eau de rose, à la bergamote ou au sésame. Pendant le ramadan, c’était au tour du monarque d’offrir une gourmandis­e à ses soldats, mais le geste n’était pas tout à fait désintéres­sé... Si les soldats se montraient un rien réticents à accepter ses baklavas, c’était le signe qu’une mutinerie mijotait dans leurs rangs, et le sultan savait dès lors à quoi s’en tenir. Quelle époque! On déniche de jolis akide dans les confiserie­s pittoresqu­es de la vieille ville, du côté de Küçük Pazar. Une adresse réputée: Altan Şekerleme. altanseker­leme.com

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M. Hakan Altan, dans sa confiserie.
 ??  ?? Pittoresqu­e, la confiserie traditionn­elle Altan Şekerleme.
Pittoresqu­e, la confiserie traditionn­elle Altan Şekerleme.

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