ELLE (Québec)

DÉCO

Les designers français Pierre Emmanuel Martin et Stéphane Garotin, de la Maison Hand, à Lyon, signent la déco de cette demeure où se côtoient leurs teintes fétiches: le noir, le blanc et le kaki. Une palette célébrant un retour à l’authentici­té.

- TEXTE AUDREY SCHNEUWLY

Matières brutes et naturelles sont mises en valeur dans une demeure à la fois grandiose et chaleureus­e.

BOIS, CÉRAMIQUE, PIERRE, PEAUX…

ICI, LA NATURE SEMBLE REPRENDRE SES DROITS.

Après avoir joué la carte du blanc, celle du noir, puis celle du gris dans leurs appartemen­ts précédents, Pierre Emmanuel Martin et Stéphane Garotin, le duo de Maison Hand, explorent maintenant une gamme plus nuancée. «Depuis plusieurs années, nous allons vers des lieux et des objets plus bruts, artisanaux dans un esprit wabi-sabi», explique d’emblée Pierre Emmanuel Martin. C’est précisémen­t l’ambiance qu’ils découvrent dans cet appartemen­t patiné par le temps avec «ses murs à l’aspect irrégulier, ses plafonds à la française, sa belle cheminée et sa grande pièce de vie très lumineuse». Les décorateur­s s’approprien­t l’espace en un clin d’oeil et choisissen­t de mettre en valeur le charme de l’imperfecti­on plutôt que de gommer les défauts. L’air de rien, la cuisine s’invite dans une partie du salon. À l’opposé, chambre, penderie et salle de bain s’unissent dans des coloris plus sombres, dominés par le kaki: «Cette couleur, sorte de faux noir, s’accorde avec les teintes sourdes que nous aimons», précise Pierre Emmanuel. Ici, pas de portes, on glisse d’une pièce à l’autre en suivant l’arrondi des murs.

UNE PIÈCE À VIVRE LUMINEUSE,OÙ L’IMPERFECTI­ON RÉVÈLE SON CHARME.

 ?? PHOTOGRAPH­IE ROMAIN RICARD ?? Chaque détail compte La démarche du duo lyonnais Maison Hand: soigner chaque espace. Ainsi, aux quatre coins de la pièce à vivre, il a installé l’applique ISP Wall, d’Ilia Potemine (DCW éditions), à la verticale, à la manière des chandelier­s qu’on voit dans de vieilles demeures. Le fauteuil Taylor (Maison Hand éditions) trône dans cet angle baigné de lumière, entouré d’une réédition du Lampadaire droit, dessiné en 1953 par Serge Mouille, et de deux sculptures en métal et bois chinées, l’une posée au sol et l’autre au mur de la Galerie du Désordre, à Lyon. À droite, oeuvre composée de pans de papier XL, de Thomas Henriot. Pour tamiser la lumière, les fenêtres sont habillées d’un store Simple en abaca (Bisson Bruneel).
PHOTOGRAPH­IE ROMAIN RICARD Chaque détail compte La démarche du duo lyonnais Maison Hand: soigner chaque espace. Ainsi, aux quatre coins de la pièce à vivre, il a installé l’applique ISP Wall, d’Ilia Potemine (DCW éditions), à la verticale, à la manière des chandelier­s qu’on voit dans de vieilles demeures. Le fauteuil Taylor (Maison Hand éditions) trône dans cet angle baigné de lumière, entouré d’une réédition du Lampadaire droit, dessiné en 1953 par Serge Mouille, et de deux sculptures en métal et bois chinées, l’une posée au sol et l’autre au mur de la Galerie du Désordre, à Lyon. À droite, oeuvre composée de pans de papier XL, de Thomas Henriot. Pour tamiser la lumière, les fenêtres sont habillées d’un store Simple en abaca (Bisson Bruneel).
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 ??  ?? Un goût pour le dépareillé La grande table Heerenhuis est entourée de chaises C2, de Virginie Lobrot, de fauteuils Platner Arm Chair, de Warren Platner pour Knoll (1966), et d’un banc en bois brut de chez Atmosphère d’Ailleurs. Sur les murs en ciment, peints avec la nuance Sarrasin (Argile peinture), accrochage de différente­s oeuvres signées Christine Crozat, Eric Manigaud, Philippe Cognée, Julio Villani et Ghyslain Bertholon. Tapis berbère de chez Maison Hand.
Un goût pour le dépareillé La grande table Heerenhuis est entourée de chaises C2, de Virginie Lobrot, de fauteuils Platner Arm Chair, de Warren Platner pour Knoll (1966), et d’un banc en bois brut de chez Atmosphère d’Ailleurs. Sur les murs en ciment, peints avec la nuance Sarrasin (Argile peinture), accrochage de différente­s oeuvres signées Christine Crozat, Eric Manigaud, Philippe Cognée, Julio Villani et Ghyslain Bertholon. Tapis berbère de chez Maison Hand.
 ??  ?? De passage La penderie sur mesure de Studio Maison Hand en pin brossé teint investit tout l’espace qui y est réservé. Tabouret en bois de chez Atmosphère d’Ailleurs. Tapis Massimo Copenhagen.
De passage La penderie sur mesure de Studio Maison Hand en pin brossé teint investit tout l’espace qui y est réservé. Tabouret en bois de chez Atmosphère d’Ailleurs. Tapis Massimo Copenhagen.
 ??  ?? Écrin de beauté Masculine, chic, fonctionne­lle, la salle de bain, dessinée par Studio Maison Hand et peinte en kaki (Argile peinture), accueille un meuble Qualitime (Ethnicraft Bathroom) avec un plan de travail en marbre, lové dans une vague de mosaïque Casa Dolce Casa. Robinetter­ie et miroir Bongio, vasque Cielo. Produits de soins Aesop.
Écrin de beauté Masculine, chic, fonctionne­lle, la salle de bain, dessinée par Studio Maison Hand et peinte en kaki (Argile peinture), accueille un meuble Qualitime (Ethnicraft Bathroom) avec un plan de travail en marbre, lové dans une vague de mosaïque Casa Dolce Casa. Robinetter­ie et miroir Bongio, vasque Cielo. Produits de soins Aesop.
 ??  ?? Rêves charbonneu­x Le mur de brique peint mat prolonge la tête de lit capitonnée et cloutée recouverte de tissu gris Dominique Kieffer by Rubelli. Le linge de lit en lin Baralinge et le plaid en peau de lapin (Maison Hand) sont dans les mêmes tons. En guise de table de chevet, des tabourets en bois de chez Atmosphère d’Ailleurs. Photograph­ie d’Olivier Valsecchi.
Rêves charbonneu­x Le mur de brique peint mat prolonge la tête de lit capitonnée et cloutée recouverte de tissu gris Dominique Kieffer by Rubelli. Le linge de lit en lin Baralinge et le plaid en peau de lapin (Maison Hand) sont dans les mêmes tons. En guise de table de chevet, des tabourets en bois de chez Atmosphère d’Ailleurs. Photograph­ie d’Olivier Valsecchi.

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