ÉDITO
On veut vous dire merci.
Même si on avait vu venir la crise d’aussi loin que la Chine, elle est quand même débarquée chez nous un peu trop vite à notre goût, non? Un seul point de presse de François Legault (qui, entouré d’Horacio Arruda et de Danielle Mc Cann, gère la crise en vrai leader. Bravo et merci Monsieur Legault!) il y a quelques semaines a suffi pour que notre vie, notre histoire soit chamboulée et pour qu’on se retrouve à avoir peur pour soi, pour les siens, chacun dans son coin. Chacun dans son coin, mais pas chacun pour soi. Oui, bon, il y a bien quelques troublefêtes qui n’en ont fait qu’à leur tête et ont continué de circuler ici et là sans prendre la moindre précaution – la fée de l’empathie ne s’étant visiblement pas penchée sur leur berceau jadis. Mais ce n’est pas d’eux qu’on souhaite parler aujourd’hui. À tous les autres, on veut dire merci. Merci pour le souffle de compassion et de solidarité, perceptible partout dans notre société, qui apaise nos angoisses depuis l’arrivée de la COVID19 au Québec. Ça fait du bien de sentir que le rassemblement (en esprit) transcende l’isolement. Merci à tous les employés des cliniques et des hôpitaux, qui prennent soin de nos malades, souvent au péril de leur propre santé. Merci de soulager les douleurs des gens qu’on aime, de les nourrir, de les guérir. De sauver des vies. D’avoir continué à sortir de chez vous pour le bien des autres. Merci au personnel des pharmacies et des supermarchés, qui continue de bosser sans relâche pour qu’on puisse continuer de vivre dignement et de nous approvisionner en produits essentiels à notre alimentation, à notre santé. Merci aux psychologues et aux travailleurs sociaux, qui, conscients de l’importance de leur rôle dans un tel climat anxiogène, continuent de recevoir leurs patients pour les rassurer et les accompagner, une étape à la fois. Merci aux éducatrices et éducateurs qui veillent sur les enfants des employés des services essentiels. Dans le climat
actuel, ça ne doit pas être facile pour ces employés de confier leurs petits amours à d’autres. Mais c’est pour le bien commun que ces éducateurs et éducatrices prennent soin de ces enfants. Votre dévouement à tous et à toutes est grand. Et noble. Soyez fiers de vous, et prenez soin de vous. L’humanité qui vous anime est rare, et vous êtes les modèles qu’on devrait suivre. Merci aussi à tous ceux et celles qui s’engagent de près ou de loin, à plus ou moins grande échelle. Merci à ceux et celles qui ont pensé à aller s’assurer que leurs voisins âgés ne manquaient de rien. Aux parents qui ont mis sur pied des groupes d’entraide sur les réseaux sociaux afin de s’épauler et de distraire les enfants survoltés, désorientés, inquiets. Aux artistes qui ont écopé financièrement, mais qui se produisent néanmoins en ligne pour nous injecter de la douceur – à défaut d’un vaccin. Merci aux commerces locaux qui ont mis les bouchées doubles et se sont adaptés dans un contexte précaire et instable. Alors que beaucoup de gens risquent de perdre leur emploi, merci à ces commerçants de faire tous les efforts possibles pour que leurs employés conservent leur place au travail. Merci aussi à ceux qui ont tout fait sur ce plan, mais qui n’ont pas réussi, malgré tous leurs efforts. Et à tous ceux et celles d’entre vous qu’on a immanquablement oubliés, merci de continuer à suivre les consignes gouvernementales afin de préserver la santé des plus vulnérables. Merci de penser aux personnes âgées, aux gens malades et fragiles chaque fois que vous mettez le nez dehors. Merci de choisir la compassion et la bienveillance dans les gestes que vous posez au quotidien.
Nous sommes fières de vous. De nous.