Livre-baume
Tout a commencé par des chroniques à Plus on est de fous, plus on lit! à ICI Radio-Canada Première. avait proposé cette ÉMILIE BIBEAU aventure à l’équipe sans savoir où la mèneraient ses textes d’autofiction sur des amours déçues. D’abord comédienne, la formidable Émilie Bibeau est aussi une grande romantique qui possède l’intelligence des mots et dont la sensibilité fait éclater ce Coeur vintage.
Comment s’est passée la transition du projet de la radio à l’écrit?
Entre la radio et ce livre, il y a eu une pièce de théâtre, Chroniques d’un coeur vintage, créée dans le cadre du Festival international de la littérature (FIL), puis présentée à La Licorne sous forme d’un long monologue. Entre chacune des chroniques, un texte s’adressait directement aux spectateurs et, cette fois, aux lecteurs... Il explique le contexte dans lequel ç’a été écrit. C’est devenu un livre-baume à garder près de soi, aussi grâce aux illustrations de Valérie Darveau.
Y a-t-il encore de la place pour les «coeurs vintage» comme le tien?
Je pense que oui, que c’est à nous de la faire, cette place. C’est important d’être honnête avec les autres et avec soi-même, et ainsi d’être en accord avec sa nature profonde, de l’assumer. Je ne prétends pas affirmer comment on doit être. Ces textes servent aussi à parler de solitude; tout le monde en vit, même en vivant à deux...
C’est donc vrai que la littérature peut servir de complice dans la fragilité et la douleur...
En te parlant, je prêche à une convertie (Rires), mais dans l’expérience humaine, à travers les épreuves amoureuses ou autres, les mots des autres – autant ceux de mes amis que ceux des auteurs qui m’ont marquée – peuvent vraiment devenir salvateurs.
L’écriture de ce livre a-t-elle modifié ta conception de l’amour?
Ça l’a transformée en quelque chose d’artistique. Je garde en tête Meryl Streep, qui aux Golden Globes avait dit: «Take your broken heart, make it into art.» Ç’a été révélateur pour moi.
COEUR VINTAGE, ÉMILIE BIBEAU, ÉDITIONS CARDINAL C. L.