— AMAYA ASCUNCE

RÉDACTRICE EN CHEF D’ELLE Espagne

Dehors, une douceur, une chaleur qui rendent la situation irréelle. Dedans, une vie statique. Je suis à la maison avec mon mari, ma fille et mes deux chats. Nous avons la chance d’avoir de l’espace et des terrasses pour mettre le nez dehors. Reste que nous sommes enfermés. Nous avons eu peur: mon mari a fait de la fièvre. Heureusement, maintenant, tout va bien. Notre fille de 11 mois aime nous avoir près d’elle toute la journée. Nous parlons avec notre famille plusieurs fois par jour. Nous envoyons virtuellement des baisers, des câlins et du soutien aux gens de notre entourage. Chaque soir, à 20 h, nous sortons sur notre balcon pour applaudir, en compagnie de tout le voisinage, le travail exceptionnel des travailleurs de la santé. Nous saisissons chaque moment de bonheur, d’humour, de solidarité ou de créativité qui se présente. Dehors, les oiseaux chantent. Pour eux, il n’y a pas de problème.