L’ULTIME DÉFENSE

Qui n’a jamais rêvé de revisiter son passé afin de régler la part sombre de son existence, remettre les pendules à l’heure, panser ses plaies une fois pour toutes, histoire de respirer plus librement? Tous ne le font pas à la manière d’Olivia Vendetta, une ancienne victime de railleries au temps de l’école secondaire qui a passé le reste de sa vie à espérer sa rédemption, à l’imaginer, à échafauder des plans. Même l’exil outremer n’est pas venu à bout de sa soif de vengeance. L’ultime occasion se présente toutefois pendant un conventum pour le moins inusité. Dans son second roman, le journaliste HUGO MEUNIER, qui, transparence oblige, est un ami de la lectrice que je suis, n’a rien perdu de son humour noir et de son regard faussement candide sur le monde, mais, surtout, revient avec une nostalgie assumée sur l’esprit des années 1990, lorsque tout était encore plus lent; la technologie comme les changements sociaux.

Olivia Vendetta, d’Hugo Meunier, éditions Stanké chroniqueuse littéraire