POINT de VUE
Ce mois-ci, c’est notre rédactrice en chef, Joanie Pietracupa, qui nous présente son coup de coeur pour l’oeuvre d’une artiste d’ici, choisie parmi une magnifique sélection de pièces créées durant la pandémie par des femmes inspirées, qui réussissent à mettre du beau dans la tempête. Son choix: Billy, de la photographe EMILI MERCIER.
Elle l’a choisie parce que…
«J’adore la photographie, qui permet de dire mille choses en une seule image – on connaît l’adage. Ce qui m’émeut particulièrement dans ce portrait, outre la beauté frappante du cliché, c’est l’assemblage d’émotions contraires qui en émanent. On a l’impression de faire du voyeurisme, de percevoir un peu d’intimité, on suit le regard à la fois curieux et un rien éteint de l’enfant, prisonnier de la pandémie, qu’éclaire le soleil couchant... C’est sombre et lumineux à la fois. On y sent non seulement la solitude, mais aussi la nature grandiose et rassembleuse de l’être humain.»
– JOANIE PIETRACUPA
Elle l’a créée parce que…
«Les corps et la lumière ont toujours fait partie de mon processus créatif. Cette photo fait partie d’une série de portraits réalisés pour la promotion du clip Never really get there, de l’artiste CRi. J’ai voulu illustrer la distance physique et symbolique qui existe entre ce jeune garçon et la réalité, le monde extérieur. L’image est volontairement déformée, manipulée par la lumière, les couleurs et les textures utilisées de manière à établir un espace distinct entre mon objectif et le sujet. Un moment fenestré, une rencontre à distance, en attendant de retrouver notre liberté et une vie plus douce.»
– EMILI MERCIER