ELLE (Québec)

SOUS LE SIGNE DU DÉSIR

Liberté retrouvée, sensualité décuplée: bienvenue dans l’ère du SEXE.

- Texte RANDI BERGMAN Adaptation MAROUCHKA FRANJULIEN

D’UN POINT DE VUE OPTIMISTE, on commence à apercevoir la lumière au bout du tunnel, et cette source d’espoir alimente le fantasme d’un avenir lascif, sans masque et sans distanciat­ion physique, où il sera de nouveau possible de toucher une personne et d’être effleurée par elle en retour. La question est maintenant de savoir ce qu’on portera pour ce moment émoustilla­nt, et il semblerait que l’idée anime aussi les créateurs.

Saluons ainsi le retour d’une tendance tout droit sortie des années 2000 – soit un laçage révélateur qui entoure une taille dénudée – popularisé­e à l’époque par des vedettes comme Britney Spears et Christina Aguilera. Récemment, cette attraction risquée (qui, poussée à son paroxysme, peut donner lieu à une tenue complexe) a été adoptée par la nouvelle génération pop, de Dua Lipa à Zendaya, de même que par une multitude de créateurs. Au défilé Jacquemus printemps-été 2021, de fines bretelles s’exposaient entre un chemisier court et une longue jupe fluide ou un pantalon évasé. Chez Versace, le style s’est fait résolument sexy (n’est-ce d’ailleurs pas toujours le cas?), notamment grâce à un laçage subtil dépassant d’une brassière. Une nouvelle venue, Supriya Lele, a choisi de faire un clin d’oeil à une autre tendance des années 2000: le string, qui s’exhibe sans complexe et qu’on a déjà aperçu l’automne dernier sur Beyoncé et Kim Kardashian (chacune portait une robe dénudée dans le dos signée respective­ment Christophe­r John Rogers et Givenchy). Les sous-vêtements en tant que pièces de résistance ne sont d’ailleurs pas limités au bas: chez Vejas, le soutien-gorge était noué et drapé; chez Celine et Tom Ford, il se révélait sans gêne.

Bref, peu importe où se pose le regard, la peau réclame l’attention, qu’elle se dévoile à travers des matières diaphanes chez Alberta Ferretti, des empiècemen­ts stratégiqu­es chez Nensi Dojaka ou dans un tissu résille défiant les lois de la gravité chez Mugler. La sensualité semble exsuder des collection­s, tout comme l’envie palpable de retrouver le contact humain. Ce n’est plus qu’une question de temps – et de savoir ce qu’on portera le moment venu!

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