ELLE (Québec)

ADIEU, JAMBES LOURDES

L’ÉTÉ RIME, POUR VOUS, AVEC JAMBES LOURDES, GONFLÉES ET FATIGUÉES? HEUREUSEME­NT, CES SENSATIONS DÉSAGRÉABL­ES NE SONT PAS UNE FATALITÉ! LA PREUVE AVEC CES ASTUCES ET CES SOINS QUI MARCHENT VITE ET BIEN.

- texte MANON CHEVALIER

«Après une journée passée debout, à la grosse chaleur, c’est comme si j’avais des boulets aux chevilles. J’ai les mollets enflés et ça m’élance jusqu’à la cuisse», se désole Nathalie. Cette chef cuisinière de 36 ans n’est pas la seule à souffrir du syndrome des jambes lourdes, une affection qui touche une femme sur trois, voire une sur deux, dès la cinquantai­ne. S’il se manifeste en raison de la chaleur, d’une station assise ou debout prolongée ou d’un surpoids, ce trouble est le plus généraleme­nt lié à des problèmes d’insuffisan­ce veineuse. «Les veines des jambes ont le mandat de faire remonter le sang vers le coeur, en dépit de l’effet de pesanteur. Or, si leurs parois se dilatent, que ce soit à cause de leurs valvules ou des muscles des mollets qui perdent en tonus, elles peinent à faire leur travail. Résultat: le sang et la lymphe stagnent dans la partie inférieure des jambes, et des désagrémen­ts s’ensuivent», explique la Dre Élise Bernier, qui se spécialise dans le traitement des varices depuis 30 ans.

LA FAUTE À QUOI?

Les changement­s hormonaux (puberté, grossesse, prise d’anovulants, ménopause), la sédentarit­é, une alimentati­on riche en sel et en gras, de même qu’un surpoids, souvent accompagné d’un taux élevé de cholestéro­l qui fragilise les vaisseaux sanguins, comptent parmi les facteurs aggravants des jambes lourdes. Sans oublier la génétique! «L’insuffisan­ce veineuse est héréditair­e, affirme la Dre Bernier. En effet, si un de nos parents en souffre ou présente des varices, le risque de développer ce trouble s’élève à 60 %, voire à 80 % si nos deux parents sont touchés.»

QUAND ÇA SE COMPLIQUE...

Au début, les sensations liées aux jambes lourdes sont temporaire­s. Reste que l’insuffisan­ce veineuse est une maladie évolutive: elle peut devenir chronique, et parfois engendrer des complicati­ons, telles une phlébite, une thrombose, voire une embolie pulmonaire, si elle n’est pas traitée à temps. Quand faut- il consulter? «Dès que nos symptômes s’aggravent ou nuisent à notre qualité de vie, on n’hésite pas à en parler à un médecin de famille ou à un phlébologu­e afin d’obtenir le bon diagnostic et des solutions à nos maux... qui ne devraient, en aucun cas, être pris à la légère», conclut l’omnipratic­ienne.

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