ELLE (Québec)

CANNES en stock

- MARTIN BILODEAU, chroniqueu­r cinéma

Chaque année, le Festival de Cannes met en lumière une dizaine de films d’auteur qu’on attend patiemment de voir sur nos écrans. La cuvée cannoise de 2018 ne fait pas exception. Après six mois d’attente, UNE AFFAIRE DE FAMILLE (1) (21 décembre) du Japonais Hirokazu Kore-eda livre le récit touchant d’une famille de voleurs à l’étalage qui accueille une petite fille maltraitée. L’Oscar du meilleur film en langue étrangère est à la portée de ce grand mélodrame, encensé dans tout le circuit festivalie­r depuis sa première sur la Croisette, où il a remporté la Palme d’or. Dans CAPHARNAÜM (2) (18 janvier), lauréat du prix du jury, la Libanaise Nadine Labaki ( Caramel) se penche elle aussi sur une histoire d’enfants mal-aimés. Arrêté pour tentative de meurtre, un garçon raconte au juge son souhait de poursuivre ses parents en justice. Prix de la mise en scène, COLDWAR (3) (25 janvier), du Polonais Pawel Pawlikowsk­i ( Ida), nous fait pour sa part voyager de la Pologne à la France, sur les talons de deux amoureux autodestru­cteurs. Enfin, au nombre des curiosités dont Cannes a le secret, deux titres font surface: UNDER THE SILVER LAKE (4) (11 janvier), un exercice de film noir réalisé par l’Américain David Robert Mitchell ( It Follows). Andrew Garfield y joue un homme qui enquête sur la disparitio­n de sa voisine femme fatale, et THE HOUSE THAT JACK BUILT (5) (28 décembre), dans lequel le Danois provocateu­r Lars von Trier ( Antichrist) revisite librement Jack l’Éventreur en nous proposant de découvrir les aveux d’un esthète psychopath­e (Matt Dillon).

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