Air Canada enRoute

L’artiste folk sur son retour en force, la musique engagée et l’élevage de chèvres à Hawaii.

- ILLUSTRATI­ON BY / D’ORIANA FENWICK

POUR MEDICINE SONGS, VOUS AVEZ RÉENREGIST­RÉ DE VOS ANCIENNES CHANSONS. POURQUOI MAINTENANT ?

Le public est mieux informé de nos jours. My Country ’Tis of Thy People You’re Dying est sortie dans les années 1960 et, à l’époque, les gens se sont dit : « La petite Indienne doit faire erreur. » Maintenant, grâce à la Commission de vérité et réconcilia­tion et à une plus grande prise de conscience, bien des gens comprennen­t enfin de quoi je parlais.

VOUS AVEZ DÉCLARÉ QUE CES CHANSONS PARLENT D’AUTONOMISA­TION ET D’OPPRESSION. POURQUOI LA MUSIQUE EST-ELLE UN PUISSANT MOYEN D’EXPRESSION POUR VOUS ?

Une chanson de trois minutes qui informe et émeut peut toucher bien plus de gens qu’un manuel de 400 pages. Une chanson peut être reproduite et est mémorable. On peut la chanter dans plusieurs langues. On peut voyager avec.

EN QUOI LES RÉENREGIST­REMENTS DIFFÈRENT-ILS DES VERSIONS ORIGINALES ?

Certaines chansons ont la même instrument­ation que sur l’enregistre­ment original. Je joue Universal Soldier tous les soirs à la guitare ; je ne la jouerais jamais avec un groupe.

Elle et quelques autres sont restées inchangées, car elles étaient réussies du premier coup. Mais pour d’autres, j’étais heureuse de les revisiter. Un musicien s’améliore avec le temps, et je crois que chaque pièce de Medicine Songs est meilleure qu’en version originale.

VOUS VIVEZ À HAWAII DEPUIS PLUS DE 50 ANS. QU’EST-CE QUI VOUS Y PLAÎT ?

J’aime les animaux et la nature et c’est ce que j’ai ici : un jardin, un troupeau de chèvres et un chat. En tournée, je redonne tout ce bonheur à mon public. Chez moi, je refais le plein.

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