minha estrada fluida e breve meu céu infinitamente azul meu odor a sal e a algas ressequidas sou todo sentidos
Words Without a Voice my fleeting, flowing path my sky of infinite blue my smell of salt and drying kelp I am nothing but my senses Paroles sans voix Mon chemin qui s’écoule, fugace mon ciel infiniment bleu mon odeur de sel et d’algues séchées je suis tou
Hugo shows me the screening room, where his grandfather hosted viewings of forbidden films and held secret gatherings for the leaders of the resistance, hiding in plain sight with his awards from Cannes and epic art projects. Today, the space has been transformed into a 1970s-style rec room, with a projection booth, cinema seats and a minibar that sparkles with trophies. Hugo uses the space to promote international exchange, hosting events by the Democratic Women’s Movement of Northern Portugal and a Ukrainian vagabond indie-folk photographer. After each event listing that he posts, Hugo writes: “We await you with open arms, always.”
In Aveiro’s central square, I see one of Vasco’s installations, ceramic panels celebrating the workers of Aveiro: peixeiras, trigueiros, salineiras (fishmongers, wheat scythers, salt rakers) in bright glazes and sensuous shapes. I remark on his alchemical transformation from pharmacist to artist, and the Porto connection to workers and the earth. “Of course!” replies Rosa Alice. “Without this connection, what would we write about?”
Back in Porto, she whisks me off to her favourite café, Praia da Luz (Beach of Light) in the seafront neighbourhood of Foz, at the mouth of the River Douro. The ocean carves ancient dark stones into a cradle for seafoam, customers sunbathe on comfortable cushions, Rosa Alice sets up our mobile office and we write. As we sip on mineral water and more Portuguese espresso, the swoosh of the waves nurtures our words. Rosa Alice smiles into the soft, bright sun and refreshing sea air. “It’s just us,” she says, “and the universe.”
Hugo me montre la salle de projection, où son grand-père présentait des films interdits et organisait des réunions secrètes pour les chefs de la résistance, cachés sans l’être parmi ses mentions de Cannes et ses épiques projets artistiques. Aujourd’hui, on l’a transformée en salle de jeux façon années 1970, avec cabine de projection, sièges de cinéma et minibar émaillé de trophées. Hugo utilise la salle pour favoriser les échanges internationaux, présentant des événements du mouvement démocratique des femmes du nord du Portugal et un photographe indie-folk ukrainien itinérant. À chaque annonce d’événement, Hugo écrit : « Nous vous attendons à bras ouverts, toujours. »
Au square central d’Aveiro, je vois une des installations de Vasco, des panneaux de céramique célébrant les travailleurs d’Aveiro, peixeiras, trigueiros, salineiras (poissonnières, faucheurs de blé, saunières), au vernis coloré et aux formes sensuelles. Je fais une remarque sur la transmutation de Vasco, de pharmacien à artiste, et sur le lien qui unit Porto aux travailleurs et à la terre. « Bien sûr ! répond Rosa Alice. Sans ce lien, sur quoi écrirait-on ? »
De retour à Porto, elle m’entraîne à son café préféré, le Praia da Luz (« plage de lumière »), dans le quartier riverain de Foz do Douro, à l’embouchure du Douro. L’océan sculpte de vénérables pierres sombres en berceaux d’écume, des clients lézardent sur des coussins moelleux, Rosa Alice installe notre bureau « mobile » et nous écrivons. Tandis que nous sirotons eau minérale et d’autres espressos portugais, le bruit des vagues nourrit nos mots. Rosa Alice sourit sous le doux soleil radieux et dans l’air marin vivifiant. « Il n’y a que nous et l’univers », déclare-t-elle.