UNE MILITANTE FÉMINISTE OUVRE SON SAC
Heather Barnabe fait place aux filles. À titre de PDG de l’OSBL torontois G(irls)20, elle supervise un programme qui place des jeunes femmes sur des conseils d’administration ainsi que le Sommet mondial de l’organisme. Chaque année, un groupe international de jeunes femmes âgées de 18 à 23 ans choisi se rend dans la ville hôte (l’an dernier: Buenos Aires), où ses membres reçoivent une formation au leadership et préparent un appel aux dirigeants mondiaux en amont du G20. Nous avons joint Mme Barnabe avant qu’elle parte à Tokyo préparer le sommet de mai. COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOS BAGAGES ?
Je n’ai qu’un bagage à main, c’est léger et bien plié.
QU’EST-CE QUE LE SOMMET MONDIAL A D’INSPIRANT ?
Nos déléguées. Qu’elles soient d’Afghanistan ou d’Argentine, ces jeunes femmes veulent améliorer leurs communautés ; elles sont brillantes et empathiques et font un travail qui transcende leur jeune âge.
QUELS PROJETS LES DÉLÉGUÉES ONT-ELLES LANCÉS DANS LEURS COLLECTIVITÉS ?
Le Gender
Lab, créé par notre déléguée indienne de 2015, soutient des ateliers à Mumbai où filles et garçons apprennent à reconnaître le sexisme. Une autre de nos déléguées, une Nigéro-Britannique, a lancé Luton Lights où des filles de communautés marginalisées acquièrent des aptitudes comme le codage.
COMMENT L’ORGANISME A-T-IL ÉVOLUÉ DEPUIS SES DÉBUTS EN 2009 ?
Au départ, il s’agissait d’intégrer les femmes au marché du travail. À présent, on vise à minimiser les obstacles aux postes de direction, ce qui est révélateur d’une nouvelle génération de femmes qui veulent plus qu’un boulot : elles veulent diriger.
/ QU’A SOULIGNÉ VOTRE RÉCENT VOYAGE EN ARGENTINE ?
La force de la société civile. Au cours de la dernière année, les Argentines ont lancé un mouvement incroyable axé sur la lutte contre le féminicide. Nous avons eu la chance d’organiser notre sommet à un moment où le féminisme et l’égalité des sexes étaient sur toutes les lèvres.
J’aime la façon dont Zadie Smith aborde les problèmes du siècle par le biais de l’intersectionnalité. Son Sourires de loup, drôle et irrévérencieux, mais à la critique sociale mordante, est mon préféré.
UN STYLO PLUME
Un partenaire sur un projet au Népal m’a donné ce magnifique Montblanc qui, une fois rempli d’encre, dure des semaines, alors je l’emporte partout.
/ UN SAC
Mon fourre-tout AllSaints fait aussi un sac à dos très confortable à porter, et tout ce dont j’ai besoin en vol y tient.
DES TIMBRES POUR LES YEUX
Une employée m’a dit que les timbres de gel Peter Thomas Roth sont miraculeux, et c’est vrai. L’avion nous assèche, mais ces timbres réduisent la bouffissure et hydratent à merveille.
LE BALADO LIMETOWN
Ce balado, une fiction qui donne la chair de poule sur une ville où tout le monde disparaît du jour au lendemain, m’obsède. C’est vraiment déroutant et très bien écrit.
/ UN T-SHIRT
Ce t-shirt Generositee en bambou est mon pyjama pour vols de nuit. On y lit « Build Bridges Not Walls », un mot d’ordre de G(irls)20. On en avait un pour chaque déléguée de 2018 en Argentine.
/ UNE ÉCHARPE
Cette écharpe Kit and Ace, cadeau d’une de mes meilleures amies pour mes 35 ans, est si douce et chaude que je l’ai chaque fois que je prends l’avion.
/ UN GOBELET RÉUTILISABLE
Mon KeepCup m’a accompagnée sur quatre continents. Il ne prend pas beaucoup de place et m’évite de gaspiller des gobelets jetables.
UN CALEPIN
Si vous me croisez en avion, d’habitude je travaille. J’écris certains de mes meilleurs textes en vol.