UNE BROMATOLOGUE OUVRE SON SAC
Isha Datar repense la notion de viande. PDG de New Harvest, OSBL new-yorkais axé sur «l’agriculture cellulaire», elle et son équipe ont lancé par leurs recherches une industrie pouvant fabriquer en labo des produits animaux (tels que boeuf haché, lait ou oeufs) à partir de cultures tissulaires et de protéines. À présent, elle transmet ce savoir aux scientifiques du monde entier. Nous avons pris contact avec cette enfant prodige née à Saskatoon et ayant grandi à Edmonton avant son départ pour un Lab Meet, retraite semestrielle de
New Harvest à Cambridge, au Massachusetts.
COMMENT FAITES-VOUS VOS BAGAGES ?
apporte le moins possible. J’en J’aime coordonner des articles que je peux agencer, et je n’ai aucun scrupule à reporter le même vêtement.
COMMENT NEW HARVEST CHANGE-T-IL NOTRE IDÉE DE L’ALIMENTATION ?
J’espère qu’on aide les gens à songer aux impacts de notre alimentation et à se soucier de sa provenance. Qu’il soit issu du champ d’un cultivateur, d’une ferme-usine ou d’un bioréacteur, tout aliment a une histoire, qu’on choisit à titre de consommateur.
QUAND VERRA-T-ON
DES PRODUITS ANIMAUX CULTIVÉS EN LABO À L’ÉPICERIE ?
Très difficile à dire. Science et recherches sont imprévisibles et non linéaires. On verra certainement en magasin des protéines laitières cultivées en labo bien avant des produits carnés, car il est plus facile de produire des protéines que des tissus vivants ; d’ici deux ans, disent certains.
HARVEST? / C’EST COMMENT, UNE PAUSE DÎNER À NEW HARVEST ?
Notre équipe est toute petite, donc on a souvent un lunch. Quand on réunit tous nos chercheurs en activité lors d’un Lab Meet, on va dans des restos servant de nouveaux produits, comme l’Impossible Burger 2.0.
AVEZ-VOUS UN PLAT PRÉFÉRÉ EN AVION ?
ne suis pas végétarienne, Je mais lors d’un long vol vers l’Europe ou l’Asie, je demande un repas végétarien. Et une petite mousse au chocolat comme dessert ne gâche rien.