Air Canada enRoute

Des hôpitaux qui descendent du ciel

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 Fabriqués à Brantford, en Ontario, les appareils hybrides de Solar Ship allient l’agilité d’un avion de brousse à la flottabili­té d’un dirigeable. De visu, ils ont un petit air du Bibendum Chamallow de SOS Fantômes ; en pratique, ils peuvent transporte­r une cargaison essentiell­e de 5 t vers des régions inaccessib­les au Canada et ailleurs. Le PDG Jay Godsall explique comment l’un d’eux, le Wolverine, prend son envol.

 « Même si les combustibl­es fossiles ne polluaient pas, alourdir un avion de carburant qu’il faut brûler afin de le faire voler jusqu’à un lieu éloigné, c’est du pur gaspillage d’énergie. Ce dirigeable est rempli d’un gaz léger (hydrogène ou hélium) qui lui donne sa portance. »

 « Les moteurs électrique­s sont très légers et assurent une bonne poussée. Le Wolverine est plus haut qu’un Boeing 747, alors on a réparti 20 moteurs à l’arrière et 4 à l’avant. Ça aide à le diriger : pour virer, poussez à fond les moteurs d’un côté et gardez les autres à vitesse réduite. »

 « Coupez les moteurs d’un gros appareil à forte traînée et il va vite descendre, donc pas besoin d’une longue piste. Mais son poids démolirait le train d’atterrissa­ge d’un avion de brousse. On utilise un train gonflable, un gros coussin capable d’en prendre. Et ça permet d’atterrir sur toute surface. »

 « L’appareil est muni de batteries qui alimentent les moteurs. Pour une autonomie accrue jusqu’à 600 km, il y a des panneaux solaires, qui rechargent les batteries. »  « Le Wolverine peut transporte­r un conteneur de 6 m, et donc livrer des matériaux de constructi­on dans le Nord ou contribuer à l’aide humanitair­e quand les changement­s climatique­s causent des déplacemen­ts de population en Afrique. Bref, on peut parachuter un hôpital complet, ou presque. »

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