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Take a Walk on the Wild Side La vie secrète des petites bêtes

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As you “leave no trace” on the mountain and forest trails that crisscross Quebec’s Eastern Townships, look out for traces of the wildlife that increasing­ly call this region home. — Sans laisser de trace sur les sentiers forestiers et de montagne qui sillonnent les Cantons-de-l’Est, au Québec, suivez la piste de la faune de plus en plus présente dans la région.

I’m standing in a mixed forest of deciduous

trees and conifers, listening to the trilling song of a nearby winter wren and the croaks of frogs while I assess an architectu­ral feat that is blocking my path: A calm lake appears to be suspended at eye level. It’s not some kind of David Blaine-turned-naturalist illusion; the water is held up by a sturdy beaver dam, its still surface supported by tree branches and mud. The dam has altered this section of forest ecosystem by turning it into a complex wetland that attracts ducks, herons and kingfisher­s that would otherwise fly on by. However, the rodent builders who engineered it are nowhere in sight.

This region of Quebec, which begins about 100 kilometres southeast of Montreal, is one of the most biodiverse in the province. The Eastern Townships – a verdant 13,000-square-kilometre patchwork of rolling green mountains, hiking trails, scenic towns and vineyards – also happens to be where I grew up, and I recently bought a house in West Brome, near its southweste­rn edge. After more than three decades of loving and exploring my home’s wild spaces, I decided to turn my appreciati­on into skills that can help protect them long-term. Contacting Appalachia­n Corridor, an organizati­on that works to protect the portion of the Appalachia­ns that stretches from Vermont’s Green Mountains to the Eastern Township’s Sutton Mountains, seemed like a natural place to start, which is how I ended up at this wooded wetland with Clément Robidoux, its director of conservati­on. The private 125-hectare section of land we’re on was newly acquired by Appalachia­n Corridor and will now be protected from developmen­t into perpetuity, joining the organizati­on’s more than 15,000 hectares, including the Nature Conservanc­y of Canada’s 8,000-hectare Green Mountains Nature Reserve – altogether, it’s the largest private natural protected area east of Saskatchew­an.

Robidoux barely breaks our conversati­onal pace to point out droppings from a ruffed grouse – a medium-size bird with a stylish mohawk – explaining how they survive the cold winter months in temporary burrows in the snow. On these grounds, he’s also seen evidence of mammals with large home ranges, including lynx, bears, moose and fishers. Much of what he and his team know about what lives

Dans une forêt mixte d’arbres à feuilles caduques et de conifères, j’écoute les trilles d’un troglodyte des forêts qui se trouve non loin et le croassemen­t des grenouille­s en observant la prouesse architectu­rale qui me bloque le chemin : un lac calme semble suspendu à la hauteur des yeux. Ce n’est pas une illusion d’un David Blaine devenu naturalist­e ; l’eau est retenue par un solide barrage de castor, sa surface immobile comme étayée par des branches d’arbres coupées et de la boue. Le barrage a modifié l’écosystème forestier de cette zone en la transforma­nt en milieu humide complexe qui attire canards, hérons et martins-pêcheurs qui autrement passeraien­t leur chemin. Mais les rongeurs-bâtisseurs qui l’ont construit brillent par leur absence. Les Cantons-de-l’Est, qui commencent à environ 100 km au sud-est de Montréal, sont d’une biodiversi­té parmi les plus riches de la province. Cette région verdoyante de 13 000 km2 jalonnée de vertes montagnes vallonnées, de sentiers pédestres, de villages pittoresqu­es et de vignobles m’a aussi vue grandir, et j’ai acheté il y a peu une maison à West Brome, à la lisière sud-ouest de la région. Après plus de 30 ans à apprécier et à explorer les étendues sauvages de chez moi, j’ai décidé de convertir mon affection en connaissan­ces pouvant aider à les protéger à long terme. Prendre contact avec Corridor appalachie­n, organisme qui oeuvre à protéger la partie des Appalaches qui s’étend des montagnes Vertes du Vermont aux monts Sutton montérégie­ns, m’a semblé un bon point de départ, et c’est ainsi que j’ai atterri dans cette zone humide boisée en compagnie de Clément Robidoux, son directeur de la conservati­on. Le terrain privé de 125 ha où nous sommes a récemment été acquis par Corridor appalachie­n et sera maintenant protégé à perpétuité d’éventuels développem­ents ; il s’ajoute aux plus2de 150 km2 de l’organisme, si l’on tient compte des 80 km de la réserve naturelle des Montagnes-Vertes de Conservati­on de la nature Canada, le plus vaste territoire protégé en terres privées à l’est de la Saskatchew­an. Brisant à peine le rythme de la conversati­on, M. Robidoux désigne des fientes de gélinotte huppée (un oiseau de taille moyenne au joli mohawk) en expliquant que cette espèce survit à l’hiver dans des trous qu’elle creuse dans la neige. Sur ces terres, il a aussi vu des traces de mammifères au domaine vital étendu, tels que lynx, ours, orignaux et pékans. Une grande partie de ce que son équipe et lui savent sur les bêtes qui fréquenten­t les territoire­s

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