JUPITER’S CIRCLE

L’action se déroule en 1959 et met en scène un groupe de superhéros au prise avec les bouleversements politiques et civiques de l’aube d’une période clé de l’histoire des États-Unis : les années 60. Un conservatisme extrême règne qui met en lumière les conflits et problématiques vécues par les différents personnages et où la vie personnelle de ces derniers révèle des enjeux plus importants que l’habituel « super-vilain de la semaine ». Dans ce premier volume, la question des amours interdites y est abordée sous deux angles très différents : celui d’un homme marié, et père de famille, qui tombe en amour avec une autre femme et celui d’un homme dont le coeur penche vers ses confrères. On pourrait penser que le récit d’une famille qui se désagrège fait pâle figure à côté de l’intolérance vécue par un homme gai, mais n’oublions pas que l’Amérique des années 50 était plus qu’intransigeante envers le divorce. Ceci dit, c’est bien évidemment les mésaventures de BlueBolt qui attirent davantage notre regard puisqu’il porte plusieurs masques : superhéros, médecin (identité civile) et homme gai (caché sous un coureur de jupons). Contrairement à nombre d’autres BD, la chose n’est pas qu’évoquée, mais est au contraire bien illustrée par l’intermédiaire de scènes au lit, d’une masturbation mutuelle en compagnie de Tyrone Power et d’une scène de drague dans un parc public. Malgré un contexte social difficile, Blue-Bolt mène une vie relativement peinarde jusqu’à ce qu’Edgard Hoover, directeur du FBI, ne menace de révéler des photographies compromettantes de celuici à moins qu’il ne lui obéisse au doigt et à l’oeil. Comment Blue-Bolt peut-il s’en sortir sans révéler son secret et affronter le regard et le jugement des autres? Une série fantastique qui se dévore en un clin d’oeil. Les premiers fascicules du volume 2 sont également disponibles, à la pièce, dans différentes librairies de

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