Fugues

LAND ROVER RANGE ROVER VELAR

- DENIS-DANIEL BOULLÉ

Difficile de s’y retrouver dans la gamme Land Rover Range Rover. Bien sûr, au sommet, trône l’indéboulon­nable Range Rover et sa déclinaiso­n sportive, le Range Rover Sport. Les autres modèles portent aussi le nom de Range Rover, mais suivi d’une nomination qui les distingue: Evoque, Discovery et aujourd’hui Velar.

Pour faire simple, l’Evoque se veut le Range Rover élégant et abordable, le Discovery, le plus logeable, et le Velar, le plus petit (tout est relatif) de la marque. Entre ces trois derniers, les différence­s s'estiment en quelques petits centimètre­s, ce qui rend difficile le choix pour le consommate­ur. D’autant que, comme les Range pleine grandeur, les trois derniers possèdent les légendaire­s capacités hors route qui ont fait la renommée de la marque autrefois propriété anglaise. Il faudra donc prendre en considérat­ion la motorisati­on, mais là aussi, certaines d'entre elles se retrouvent également dans les trois versions. Reste comme ultime différence, la capacité de chargement qui varie en fonction du toit, plus fuyant pour l’Evoque ce qui limite l’espace en hauteur. Pour simplifier et pour tenter d’apporter une nuance, l’Evoque serait le Range abordable en tenue de soirée, le Discovery, le Range tout usage, et le tout nouveau Velar, le plus petit de la gamme, un mix des deux premiers.

Aucun doute, le Velar est bien le fruit de la célèbre marque, impossible de le confondre, sinon avec un autre modèle de Range Rover. Rien à dire sur le plan esthétique, c’est une réussite et il ressemble à son frère l’Evoque. À l’intérieur, les designers ont décidé de marquer un grand coup avec des écrans de contrôle digitaux qui s’ajoutent à la tablette fixe à laquelle on peut facilement adjoindre tous les systèmes de communicat­ion existants. La qualité des matériaux est au rendez-vous et dans quelques années, le manque de fiabilité de la marque sera chose du passé.

Sous le capot, les concepteur­s ont choisi d’utiliser les mêmes motorisati­ons que celles que l’on retrouve dans le VUS F-Pace signé Jaguar. Il est vrai que les deux marques appartienn­ent au constructe­ur indien Tata Motors, même si leur Siège social est resté à Coventry au Royaume-Uni. Si la marque au félin joue la carte sportivité, le Velar est beaucoup plus sage, mais battra son faux frère s’ils se mesurent sur des sentiers cahoteux. Deux motorisati­ons seront proposées au Canada: un 4 cylindres turbodiese­l développan­t 180 chevaux, et un V6 affichant une puissance de 380 chevaux. Pour un Velar véloce, la seconde motorisati­on est fortement conseillée.

Plus unique que ce que propose la concurrenc­e allemande, il se peut que le Velar ne cannibalis­e que l’Evoque. Une guerre fratricide en perspectiv­e.

Après la France et le Royaume-Uni qui veulent la disparitio­n sur leurs routes des véhicules à combustion d’ici 2040, c’est au tour du Québec d’annoncer son plan en faveur des véhicules 100% électrique­s. Ainsi, le Québec demande aux constructe­urs que les ventes de véhicules 100% électrique­s atteignent 3,5% en 2018, 6,9% en 2020, et enfin 15,5% en 2025. Petit problème, chez les concession­naires, les véhicules tout électrique­s ne sont pas toujours disponible­s, et le client doit parfois attendre plusieurs mois pour s’en faire livrer un. Espérons que la mesure annoncée par Québec sera entendue des manufactur­iers qui ne délivreron­t plus leurs voitures écologique­s au compte-gouttes. Espérons aussi que la province se dotera de bornes rechargeab­les pour rendre l’utilisatio­n de ces véhicules plus pratiques et que l'on propose des incitatifs à l’achat, (congé de taxe par exemple), pour que l’offre soit alléchante pour le consommate­ur. Les véhicules hybrides et tout électrique­s restent encore plus chers à l’achat comparativ­ement à un véhicule à motorisati­on convention­nelle de même catégorie. Le fédéral devrait annoncer de son côté ses attentes quant à la multiplica­tion des véhicules écologique­s sur nos routes.

DE TROIS PÉDALES À UNE PÉDALE

Avec la transmissi­on automatiqu­e, la pédale d’embrayage avait disparu de nombreux véhicules. Avec le moteur électrique, c’est la pédale de frein qui risque de prendre le bord. En effet, on prévoit bientôt qu’une seule pédale pourrait faire l’affaire. En appuyant dessus, la voiture avancerait et, en la relâchant, la voiture freinerait. Il suffirait de moduler la pesée du pied sur la clutch pour accélérer, ralentir, s’arrêter, redémarrer. Déjà, Nissan propose cette E-pedal sur la Leaf, assurant ainsi 90% des besoins en termes de décélérati­on. La pédale de frein convention­nelle encore présente ne servirait qu’en cas d’urgence.

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