Fugues

SAMANTHA FOX : L’ICONE CHÉRIE DE RETOUR À MONTRÉAL

- YVES LAFONTAINE SAMANTHA FOX, prestation spéciale le dimanche 19 août, à 20h30, Grande scène du Parc des Faubourgs. INFOS : www.fiertemont­realpride.com

À l’occasion du spectacle de clôture de Fierté, le 19 août, la superstar Samantha Fox sera de retour dans la métropole afin de faire vibrer le parc des Faubourgs avec ses classiques qui ont marqué les années 80, dont TouchMe et IWannaHave­SomeFun. Si les succès d’hier seront au rendez-vous, la chanteuse, modèle et actrice britanniqu­e promet aussi de faire découvrir ses nouveaux projets. Entrevue avec l’icône qui se confie sur sa carrière et ses amours.

AVEC FIERTÉ, DU SEX-SYMBOL AU COMING OUT

« Je garde de fantastiqu­es souvenirs de Montréal et ce sera génial d’y revenir! J’adore les fiertés, il y a tellement une belle atmosphère! C’est une célébratio­n de l’amour et de la liberté, » exprime d’emblée Samantha. « Bien sûr, je vais chanter tous mes succès, car je veux que tous chantent avec moi: je sais qu’ils se rappellero­nt des chansons! Le spectacle sera très énergique, il y aura de nouvelles chansons, des surprises. Je serai accompagné d’une troupe de danseurs de Montréal, alors j’arriverai quelques jours plus tôt dans la métropole pour les répétition­s. Il y a beaucoup de talent à Montréal », appuie celle qui y a enregistré son sixième album studio Angelwitha­nAttitude, il y a 13 ans, sous le label canadien La Chapelle. D’ailleurs, il est important pour Samantha de performer aux festivités, de par ce message rassembleu­r de « l’amour, c’est l’amour! Un moment pour que les gens soient libres et honnêtes envers eux-mêmes, ouverts à propos de leur sexualité, tout en célébrant. Chaque année, peu importe où je suis dans le monde pour célébrer, les fiertés sont toujours plus grandes et les gens ont de moins en moins peur de se cacher», soutient celle qui, pendant plusieurs décennies, est demeurée au placard par peur de « perdre ses fans ». Puis, il y a quelques années, Samantha Fox fait son coming-out en tant que lesbienne : « Tu sais au niveau de ma sexualité, je me suis toujours sentie différente en grandissan­t. Aussi, je n’ai jamais été préparé à devenir un sex-symbol si jeune! Ça m’a rendu d’autant plus confuse, puisque j’étais sur tous les murs des chambres à coucher des garçons », explique celle qui apparaitra en petite tenue dans la Page 3 de The Sun, à 16 ans, puis quelques années plus tard sur la couverture de Playboy, « et là, je pensais: je remplis des stades… Je crois qu’à l’époque j’avais peur d’avouer. Mais c’est mieux d’être vraie avec soi-même…Je suis tellement plus heureuse aujourd’hui! »

DE L’AUTOBIOGRA­PHIE AU CINÉMA

L’an dernier, elle publie son autobiogra­phie Forever: « Ça faisait longtemps que je voulais écrire un livre. J’ai commencé il y a une bonne dizaine d’années, mais c’est un processus difficile. Je suis dans l’industrie de la musique depuis 1986, j’ai commencé comme mannequin en 1983, ça été une longue carrière! Tu commences à écrire et là tu pars en tournée à travers le monde, donc tu as besoin de gens de confiance pour t’aider à persévérer dans le processus d’écriture. » Si l’autobiogra­phie est pour Samantha une occasion de raconter sa vie, nous la verrons prochainem­ent au grand écran: « Une major veut faire un film sur ma vie, puis une autre compagnie de production voudrait faire une série », mentionne Samantha, qui désire faire un caméo dans le film de sa vie, mais « nous aurons besoin de plusieurs Samantha pour diverses époques de ma vie. Là nous sommes en casting, mais elles doivent apprendre à parler avec un accent cockney! », appuie la Britanniqu­e.

LA MUSIQUE : A MAN’S WORLD?

« Je crois que les choses ont beaucoup changé pour les femmes. Dans les années 80, c’était très difficile d’être ouverte à propos de sa sexualité, de son orientatio­n sexuelle, ou d’avoir du sexappeal, sans être jugée par le regard des autres. Je crois que Madonna a changé beaucoup de choses, elle fut la première à briser le moule, bien avant moi. C’est aussi une femme d’affaires redoutable! », explique celle qui pendant 16 ans, aura comme gérante, Myra Stratton, feu sa compagne, décédée du cancer en 2015. Un « angel with an attitude » qui la protégeait: « J’ai eu des gérants hommes, mais j’avais besoin de changement­s et d’une femme forte. Lorsque j’ai rencontré Myra, elle me rappelait Sharon Osbourne et les femmes fortes du rock. J’ai tout de suite voulu qu’elle gère ma business! Et là, nous sommes tombées amoureuses.» Des décennies plus tard, celle qui a vendu plus de 30 millions d’albums avoue que l’industrie de la musique est encore un man’sworld. « J’ai souvent monté le ton en studio. Je n’ai jamais aimé me faire dire quoi faire ou pas faire par un homme. Ou faire quelque chose dont je n’ai pas envie. J’ai toujours été comme ça, même jeune », explique celle qui se réfère à sa chanson Nothinggon­nastopmeno­w, écrite en 1992. On comprend que rien n’arrêtera Samantha! D’ailleurs, 13 ans après son dernier album, Angelwitha­nattitude, Samantha prépare deux albums, dont l’un devrait voir le jour cette année, sans compter qu’elle fait encore de la tournée, à 51 ans. « C’est dommage avec Angelwitha­nattitude, mais la distributi­on fut mauvaise. C’est ça la musique, si vous n’avez pas les bonnes personnes derrière, pour faire le marketing, personne n’en saura rien. Dommage, car je le considère comme l’un de mes meilleurs albums. Lorsque le film de ma vie sera présenté, j’utiliserai ma musique et celle de cet album! Ce sera une belle façon de ramener mes chansons à la mémoire! » Bien sûr, avant d’entendre ses chansons au cinéma, « dans un bon deux ans », confirme la principale intéressée, vous pourrez voir et entendre Samantha Fox, sur scène, lors de Fierté Montréal.

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