Fugues

LE RÉSEAU DES FERMIERS DE FAMILLE : DE LA TERRE À LA TABLE

- ANDRÉ C. PASISOUR Le lancement des inscriptio­ns aux paniers bio se fera à la mi-mars. Restez à l’affût en visitant le site Fermierdef­amille.com ou equiterre.org.

La demande de produits biologique­s (ou bio) ne cesse de croître année après année. On est de plus en plus conscient de l’environnem­ent, des bienfaits pour la santé de fruits et de légumes cultivés sans pesticides de synthèse et l’on veut, également, de plus en plus appuyer nos agriculteu­rs. Voilà presque 25 ans déjà, que l’organisme Équiterre a mis sur pied un programme appelé le «Réseau des fermiers de famille». Ce réseau comprend 120 fermes qui produisent des paniers biologique­s offrant entre 40 et 60 variétés de légumes à chaque saison estivale, le tout livré en 650 points de distributi­on.

«Ce réseau comprend aussi des fermes qui fournissen­t du miel, du sirop d’érable, etc., donc, en tout, on compte 146 fermes qui nourrissen­t environ 60 000 personnes, presque partout au Québec. Il y a même une ferme au Nouveau-Brunswick qui s’est rajoutée», dit avec enthousias­me Gaëlle Zwicky, la chargée de projets du Réseau des fermiers de famille chez Équiterre. Et les fermes augmentent à chaque année leur capacité de production de fruits et de légumes. Ici, Équiterre agit à titre d’intermédia­ire entre les consommate­urs et les fermiers. «D’une part, on centralise l’offre de paniers bio sur un même site (www.fermierdef­amille.com) et, d’autre part, on regroupe les fermes participan­tes aux paniers bio, en leur offrant du soutien et différents services. C’est un lien précieux qui s’établit entre les gens et les fermiers maraîchers», indique Gaëlle Zwicky qui oeuvre chez Équiterre depuis neuf ans et qui travaille pour le Réseau des fermiers depuis quatre ans maintenant. Le principe est simple: il suffit de s’abonner au printemps auprès d’une ferme, et une fois la saison entamée (en juin), de se rendre dans un point de distributi­on proche de chez soi ou de son lieu de travail pour ramasser nos provisions… «Le fermier vend ainsi directemen­t sa récolte auprès du consommate­ur ou de la famille abonnée, poursuit Gaëlle Zwicky. Le fait de payer d’avance garantit une sécurité financière pour les fermiers qui peuvent ainsi utiliser cet argent au moment où ils en ont le plus besoin, pour leurs semences et leurs équipement­s, etc. Cela crée un lien de fidélité et de solidarité entre les fermiers et la population qui participe au programme. Notre fermier de famille nous partage des nouvelles de sa ferme, des recettes, nous présentent les légumes qui s’en viennent dans le panier. On apprend aussi à se réappropri­er le rythme des saisons qui, à fur et à mesure qu’il avance, va nous permettre de savourer de nouveaux produits. Et cela permet parfois de découvrir certaines variétés de légumes du terroir québécois qui avaient disparues des étales des épiceries à grande surface…». «Ce type de formule, permettant de rendre accessible la production d’un maraîcher aux consommate­urs, existe ailleurs. Ce concept est né au Japon et il s’est par la suite propagé un peu partout dans le monde. Par contre, en Amérique du Nord, nous sommes le plus grand réseau de ce genre», de renchérir Gaëlle Zwicky. «On veut surtout montrer que s’abonner aux paniers, c’est poser un geste concret pour la planète! On achète local, donc les gaz à effets de serre générés par le transport sont réduits au minimum. Les fermiers sont certifiés bio, et ils utilisent des techniques favorisant la santé des sols et la biodiversi­té, ce qui est bon pour l’environnem­ent. C’est important de sensibilis­er les gens à ce phénomène. De plus, les gens soutiennen­t un réseau de fermiers et ceuxci se soutiennen­t entre eux également. C’est une forme de solidarité qui est unique dans le monde agricole!», affirme Gaëlle Zwicky. Autre facteur important à considérer, les légumes sont livrés en vrac, les gens viennent les chercher avec leurs propres sacs, donc pas d’emballages superflus, ce qui représente un geste zéro déchets en fin de compte! En bref, les paniers bio des fermiers de famille représente­nt une façon accessible, facile et écorespons­able de s’approvisio­nner en légumes bio, locaux et savoureux!

 ??  ?? PHILIPPE BENOÎT ET MAXIME DION DE LA FERME LA BOURRASQUE
PHILIPPE BENOÎT ET MAXIME DION DE LA FERME LA BOURRASQUE
 ??  ?? ISABELLE LAFLAMME ET AUDREY DUCHARME DE LA FERME LA RÉCOLTE DES DAMES
ISABELLE LAFLAMME ET AUDREY DUCHARME DE LA FERME LA RÉCOLTE DES DAMES

Newspapers in French

Newspapers from Canada