Fugues

MAXIME DENIS

SENOR METEO QUÉBEC

- ÉRIC WHITTOM

Maxime Denis présente la météo et conçoit des capsules d’informatio­n sur les enjeux environnem­entaux pour les trois plateforme­s de Radio-Canada à Québec (télé, radio et Web). Il occupe le poste d’édimestre, de commentate­ur et d’interviewe­r.

En semaine, on peut l’entendre lors de l’émission C’estencorem­ieuxl’après-midi, animée par Guillaume Dumas et diffusée entre 15h et 18h au 106,3 FM. Il participe également au Téléjourna­l Québec animé du lundi au vendredi par Bruno Savard et présenté entre 18h et 19h. Ses capsules d’informatio­n sont aussi diffusées sur le site Web de Radio-Canada (ici.radio-canada.ca//quebec) et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram ICI Québec). L’été dernier, il a coanimé avec Sandra Lalancette le nouveau magazine télévisé d’informatio­n Québec sur demande qui devrait revenir en ondes cet été. Ce natif de Pont-Rouge travaille depuis sept ans à Radio-Canada. Avant son arrivée à Québec en mai 2016, il a été à l’emploi du diffuseur public, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et à Montréal. Âgé d’à peine 27 ans, le succès de cet élégant gaillard de 6 pieds 2 pouces n’est pas le fruit du hasard. «À la base, il y a beaucoup de passion et beaucoup, beaucoup de travail. À l’âge de 14 ans, j’écrivais dans le journal de Pont-Rouge. À 15 ans, je me suis impliqué à la télévision communauta­ire (CJSR – La TCA Portneuvoi­se), notamment en aidant au Télé-bingo, en animant des bulletins d’informatio­ns régionales et en couvrant des soirées électorale­s et d’autres événements comme des inondation­s.» Durant ses études collégiale­s (technique en art et technologi­e des médias au Cégep de Jonquière) et universita­ires (certificat en science politique à l’UQAC et baccalauré­at en communicat­ion, politique et société à l’UQAM), il a toujours occupé un emploi dans divers médias (Radio-Canada, V à l’émission matinale Çacommence­bien, La Presse Canadienne, Canal Argent, TVA Nouvelles) et dans différente­s fonctions à l’informatio­n (assistant à l’affectatio­n, rédacteur, reporteur, lecteur radio, présentate­ur météo, assistant à la réalisatio­n, etc.). Les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont été un point marquant pour lui donner le goût d’une carrière en journalism­e. Il a découvert l’effervesce­nce et l’adrénaline entourant la couverture d’un événement en direct. «J’avais alors onze ans. J’étais en cinquième année du primaire. À cette époque, je ne comprenais pas réellement ce qui se passait. Du point de vue journalist­ique, c’est toutefois quelque chose de vivre une telle nouvelle.» Il s’intéresse aux nouvelles internatio­nales. Dans une radio communauta­ire au Saguenay (CKAJ FM), il informait les auditeurs notamment sur les événements qui se déroulaien­t à l’étranger. Durant ses études à l’UQAC en science politique, il a effectué un séjour d’un mois à Moscou. «Dans une école d’été du Canada et des États-Unis, nous avons étudié diverses réalités en Russie, notamment l’homosexual­ité, la prostituti­on, la traite de personnes pour la Roumanie, l’environnem­ent, etc.», précise-t-il. À ses débuts à RadioCanad­a Québec, certaines de ses interventi­ons au Téléjourna­l Québec portaient sur des actualités internatio­nales de dernière heure et des phénomènes vécus à l’étranger et diffusés sur les médias sociaux. C’est un retour aux sources pour lui, son nouveau rôle de présentate­ur météo depuis l’été. «C’est drôle, la météo a toujours fait partie de ma vie. J’ai commencé au Saguenay à la météo. Quand j’étais à Montréal, j’ai fait la météo et la circulatio­n. À mes débuts à Québec, j’étais attitré à la météo. C’est quand même du travail, la météo, parce qu’il faut vraiment connaître ses données, avoir son texte en tête même si les prévisions sont présentées sur un écran, être dynamique et attachant lors de la présentati­on et être capable de s’adapter à des durées d’interventi­on variables.» Depuis janvier, il a reçu le mandat de couvrir également le secteur de l’environnem­ent. Il est conscient qu’une carrière dans les médias peut s’arrêter du jour au lendemain. Il rêve néanmoins d’animer un jour une émission en direct où il suivrait le développem­ent des actualités d’heure en heure ou encore une émission d’analyse des événements du jour comme 24/60 qu’anime Anne-Marie Dussault sur RDI.

Un milieu de travail ouvert à la diversité

Maxime Denis vit ouvertemen­t son homosexual­ité à Québec. Ses collègues de travail sont au courant de son orientatio­n sexuelle. «J’ai réglé ça vite. C’est sûr que je travaille dans un milieu où c’est plus facile d’en parler ou d’être à l’aise avec son orientatio­n homosexuel­le, parce qu’énormément de personnes de la communauté LGBT travaillen­t dans le monde des communicat­ions. C’est sûr que dans notre domaine, les gens ont une ouverture d’esprit et sont curieux, parce que nous allons à la rencontre de toutes sortes de personnes au quotidien. RadioCanad­a est également un employeur ouvert à la diversité», souligne-t-il. Cependant, il a reçu des commentair­es homophobes de quelques téléspecta­teurs depuis qu’il est affecté à la météo. «Quand je lis de tels commentair­es, je me dis qu’il reste malheureus­ement du travail à faire.» Certaines de ses interventi­ons en ondes ont porté sur des actualités LGBT, par exemple lors de la Journée internatio­nale contre l’homophobie et la transphobi­e (17 mai) et de la Journée mondiale contre le sida (1er décembre). Il a réalisé un reportage sur les travailleu­rs de nuit à Québec, notamment avec ceux au Drague Cabaret Club. Par contre, il ne voudrait pas être attitré uniquement aux dossiers LGBT comme Ben Hunte, premier correspond­ant LGBT pour BBC News depuis mars 2019. Ce résidant du quartier Saint-Jean-Baptiste ne s’empêche pas de fréquenter les événements et les bars LGBT de Québec. «J’espère qu’un jour, on n’aura plus à parler du sujet d’afficher ou non son homosexual­ité et qu’il sera aussi normal de parler de son chum ou de sa blonde que les couples hétérosexu­els.»

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