FESTIVAL MTL EN ARTS
Du 26 juin au 1er juillet, pour une 20e édition, le Festival Mtl en arts en arts établira ses tentes dans le Village pour exposer les oeuvres des quelque 75 artistes participants. À l’occasion des deux décennies de ce festival, on a rajouté une journée de plus. Il s’étendra ainsi sur six jours au lieu de cinq. À noter que 63 % des inscrits sont de nouveaux exposants. De la communauté LGBTQ, on retrouve entre autres les artistes Pat Cantin, Dave Lavoie, Yvon Goulet, Jean Chaîney, Guillotine et Fransozo Richelli. Voici une sélection de quelques artistes que l’on pourra rencontrer sur la rue pour échanger sur leurs oeuvres…
FRANSOZO RICHELLI
«En ayant comme point de départ mon enfance, ma réflexion et mon travail s’imprègnent de toutes sortes de contenus qui en découlent, comme les cartoons ou les jouets. Ces produits destinés aux enfants sont un portrait ludique de notre monde qui, en plus de divertir, exerce une fonction éducative importante dans la constitution de leur caractère. Ma pratique s’est développée à travers l’exploration de plusieurs médiums, notamment la sérigraphie et la photographie. L’iconographie enfantine est devenue mon langage plastique. Issu d’une famille religieuse et d’un milieu machiste, je remets souvent en question la figure de l’homme dans la société et des éléments appartenant à la vie adulte comme la sexualité, la masculinité ou l’homosexualité glissent furtivement dans mes oeuvres. Ma motivation est de pouvoir, à travers mes oeuvres, proposer des réflexions qui importent de nos jours et ouvrir un dialogue accessible sur la diversité LGBTQ, la représentativité de différentes cultures et l’égalité entre les genres», explique l’artiste.
EMMANUEL AYO (AKINTADE)
«J'ai toujours trouvé intéressant d'observer les gens, en termes de créations - les manières et les formes de l'anatomie humaine, mais surtout en portraits. C'est cette fascination qui a développé mon intérêt pour le dessin de figures quand j'étais jeune. Jusqu'à présent, avec mes capacités d'autodidacte, j'ai poussé ces fascinations en juxtaposant des émotions et mon imagination pour raconter des histoires. Je travaille surtout sur le portrait féminin. Mes oeuvres me permettent d'explorer en tant que créateur au milieu de la création, ce qui me permet de donner vie à mon imagination. En réponse, il appelle à la participation de l'auditoi l'auditoire dans la même mesure que mon implication dans leur création. Je fais ce que je fais parce que je crois cr qu'on m'a donné LA chance de le faire. Et à trave travers ces peintures, je veux que mes spectateurs resse ressentent de la beauté et de l'émotion», souligne Emmanuel Emm Ayo.
JEAN CHAÎNEY
Artiste en arts visuels dep depuis plus de 40 ans, Jean Chaîney travaille l'hyperréalisme l'hyperréa en tenant compte d'une structure graphique héritée de sa formation collégiale dans le domaine domaine», évoque ainsi le poète Simon DuPlessis à propos de son grand ami Jean Chaîney. «Ses tableaux, tantôt surréalistes, tantôt fantastiques, tantôt architecturaux, reflètent toujours la modernité. Photographe énergique (déformation professionnelle!?), on remarque que l'artiste comprend finement la dynamique et le mouvement de l'image, tout en sachant interpréter la pose dans l'ensemble d'une représentation.»
BRUNO GODBOUT
Dès son jeune âge, Bruno suit son père, caméra à la main, avec ou sans film, pour des expériences photo. À l’école, il s’inscrit à toutes les activités de photo. Durant sa formation en arts graphiques, il découvre les possibilités de l’art assisté par ordinateur. Il suit une formation universitaire en design et en histoire de l’art. Attiré par la photo numérique dès le milieu des années 90, il finit par se convertir
à ce nouveau médium début 2000. Passionné par l’architecture, il a passé les 15 dernières années à capturer les atmosphères du Sud-Ouest américain. Fasciné par le contraste entre les métropoles et les déserts, il aborde la photographie d’objets et de lieux à la façon d’un portraitiste afin d’aller chercher l’émotion dans les choses inanimées. «Tous les objets et les lieux ont des histoires à raconter, il suffit de prendre le temps de les comprendre et ensuite essayer de les transmettre aux autres à travers les images réalisées».
MIREILLE R. CHAMPAGNE
«Mon travail est basé sur mes expériences en tant que modèle et en tant que femme. Au fil des ans, j'ai dû équilibrer ma carrière entre ma pratique artistique et mes contrats de mannequin. Ces deux sphères de ma vie ont toujours été étroitement liées, même si le mannequinat pouvait parfois restreindre ma production artistique, les expériences et rencontres encourues durant certains de mes contrats se sont trouvées fondatrices de mes oeuvres les plus significatives. C’est avec un désir grandissant d’exprimer ce que je ressens lorsque je regarde mon propre corps s’altérer encore et encore à travers les voiles de la publicité et des standards de beauté, que je me questionne sur les effets d'une telle appropriation de l'icône du corps. Surconsommation d’image déformations, filtres, standard de beauté, sexualisation du corps : comment ces aspects, de plus en plus présents dans notre société de médias sociaux, affectent-ils la perception de notre propre image? J’utilise l’autoportrait afin d’observer le moule que cette industrie projette sur mon corps […]», décrit l’artiste à propos de son travail.