DIBEARCITY
Chuck, Jack, Fisherman, Billy, Justin et Chase forment un groupe d’amis aux personnalités disparates que tout devrait sans doute opposer, mais qui n’en demeure pas moins inséparable. Chuck est l’incarnation parfaite du daddy: il est dans une forme spectaculaire, ne perd pas de temps à couper les cheveux en quatre, et ne se laisse pas impressionner par les déclarations enflammées de ses jeunes conquêtes. Jack présente une image de macho indécrottable dont le poil se hérisse à la simple idée qu’on puisse sous-entendre qu’il n’est pas le top dans une relation. Fisherman pleure encore la mort de son conjoint, décédé six mois plus tôt, tout en s’affairant à élever Dani, leur jeune garçon. Billy est un geek fini qui s’enthousiasme pour le moindre gadget ou autres nouveautés culturelles. Finalement, Chase se languit pour quelque chose de plus qu’une histoire d’un soir. Ce premier opus installe l’action et présente admirablement bien les enjeux des différents hommes qui, comme le titre l’indique, partagent un point commun : ils appartiennent tous à la communauté bear. Comme le jeu de mots du titre l’indique (à travers la ressemblance phonétique entre DiBearCity et Divercity), le récit s’attache à nous présenter la pluralité des enjeux, des rêves et des réalités des cinq hommes. Solitude, vieillissement, sexe, parentalité, homophobie, stéréotypes sociaux sont donc au coeur de ce premier opus avec comme point d’ancrage une amitié solide. David Cantero propose un univers visuellement riche dans lesquels les protagonistes sont très bien campés et pour lesquels le lecteur développe un attachement immédiat. L’intrigue fluctue avec habileté entre moments cocasses, action et scènes plus touchantes et l’on ne peut qu’être intrigué par la direction que cette nouvelle série prendra. 6