VIOLENCE DANS LES RELATONS INTIMES AMOUREUSES LGBTQ2
Une nouvelle étude de l’Université Laval pour mieux la documenter et mieux intervenir
La chercheuse Valérie Roy de l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval obtient des fonds de plus de 600 000$ de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour étudier la violence dans les relations intimes et amoureuses des personnes de la communauté LGBTQ2. Dans un communiqué, l’ASPC rapporte que «les personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gaies ou bisexuelles sont deux à trois fois plus susceptibles de faire l’objet de tous types de victimisations avec violence que les personnes hétérosexuelles [données provenant de victimes]». Elle rapporte aussi que «les personnes transgenres seraient près de deux fois plus touchées par la violence dans les relations intimes et amoureuses que les personnes cisgenres [données provenant d’études scientifiques]». Dans le même communiqué, la chercheuse Valérie Roy souligne que ce type de violence est malheureusement encore méconnue et peu documentée. «Pourtant, les besoins des personnes qui en sont victimes sont des plus préoccupants.» Ce projet vise donc à accroître la compréhension de la violence dans les relations intimes et amoureuses ainsi que ses répercussions au sein de la communauté LGBTQ2 du Québec. Il vise également à mieux outiller les professionnels de la santé et des services sociaux pour contrer cette violence. Quatre groupes collaboreront aux travaux de l’équipe de recherche de Valérie Roy: la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM et les organismes communautaires RÉZO, le Centre de solidarité lesbienne et le Conseil québécois LGBT. Lors de l’annonce du financement cet été, la ministre canadienne de la Santé, Ginette Petitpas-Taylor, a émis le souhait que ce genre de recherche contribue à «mettre fin à toute forme de violence fondée sur le sexe et à la violence conjugale au Canada».
Les chercheurs solliciteront des personnes de la communauté LGBTQ2 pour participer à leur étude. Les modalités de recrutement seront publicisées au courant de l’automne. ÉRIC WHITTOM