Fugues

JOURNÉE INTERNATIO­NAL DE LA SORTIE DU PLACARD

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En prévision de la 30e Journée de la sortie du placard / Coming Out Day, qui se tiendra le 11 octobre 2019, nous solliciton­s votre participat­ion à cette journée de sensibilis­ation. Nous aimerions que vous nous envoyiez un texte de 100 à 600 mots décrivant comment s’est faite VOTRE (ou quelques unes de VOS) sortie(s) du placard LGBT…

Votre texte se retrouvera à l’onglet SORTIE DU PLACARD des actus de Fugues.com mais aussi dans l’infolettre de Fugues du 10 octobre 2019 et sur la page Facebook de Fugues à partir du 10 octobre sous la thématique «Ce jour où j’ai fait ma sortie du placard…» Merci de nous faire parvenir votre texte par courriel d’ici le 2 octobre avec une photo de vous (récente ou de l’époque de votre sortie en indiquant l’année) au redaction@fugues.com Qu’on fasse son coming-out à 14 ans ou à 40, même combat: le ventre noué et une vague d’appréhensi­on… Pourtant, il s’agit uniquement de votre orientatio­n sexuelle et/ou votre identité de genre, quelque chose de l’ordre de l’intime et non de votre personnali­té! Le sujet reste tabou dans bon nombre de familles et de cercles d’amis ou de collègues, raison pour laquelle il est si important de parler de diversité sexuelle et de genre et – surtout — de les démystifie­r. Loin de nous l’idée de parler de la sortie du placard de manière édulcorée mais plutôt d’inspirer celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, à travers ces témoignage­s. ✖ L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

DE L'AMOUR POUR DÉPASSER LES DIFFÉRENCE­S

Il y a 5 ans je suis parti à l'autre bout du monde, en Asie, seul pour faire un stage lié à mes études. Au cours d’une soirée avec les autres stagiaires, qui débutaient comme moi, une formation, je me suis rapproché de quelqu’un… On riait énormément, j’ai pris cela pour une amitié naissante car je n’avais jamais été attiré par un autre gars avant. Après quelques jours, j’ai compris qu’il y avait une attirance très forte entre nous et que j’étais en réalité en train de tomber amoureux. Les premiers instants ont été assez forts, car j'avais la sensation d'avoir fait une erreur, même si j’étais bien. J’étais sous le choc. Pour me tester et me comprendre, j’ai décidé de continuer cette aventure le temps de notre stage, mais de n’en parler à personne. Plusieurs mois après mon retour à Montréal, j’ai débuté une relation de couple avec un gars «sorti du placard» depuis plus longtemps que moi et qui m’a inspiré à faire mon coming-out auprès de mes amis et de mon frère. Ça m'a permis de me libérer d'un certain poids: plus besoin de rester évasif sur ma vie ou même de mentir pour ne pas éveiller des soupçons. En revanche, l’annoncer à ma mère a été une étape plus dure à franchir. Je viens d'un milieu où l'homosexual­ité n'est pas tabou, mais pas non plus vraiment acceptée. Ça passe pour un Montréalai­s, mais pas pour un gars «de Noranda». J'ai mis près d'un an avant de lui dire. Je lui ai écrit un courriel, en lui expliquant simplement les choses: que je suis amoureux de quelqu'un, que je suis heureux et que cette personne… était un gars. Que je n’ai pas choisi mon attirance pour les hommes, elle s'est imposée à moi, par contre j’ai pu choisir d'être heureux. Si mon père a curieuseme­nt bien reçu la nouvelle, ma mère l'a assez mal pris sur le coup, pensant qu'elle avait faite une erreur d'éducation, etc. Cela m'a heurté. Je ne me considère pas comme une erreur et suis, bien au contraire, satisfait de mon éducation et de la personne que je suis. J'ai pris appui sur mon frère, qui est allé discuter avec mes parents pour leur expliquer la normalité de la chose et que ça ne change rien de ce que je suis pour eux, un fils aimant. Avec un peu de temps ma mère a compris – tout simplement — qu'elle n'allait pas gâcher 28 ans de relation mère-fils pour un truc aussi minuscule. Valentin

UN SOUPIR DE SOULAGEMEN­T

À l'âge de 16 ans, j’embrasse un gars alors que je suis bien saoul dans un party avec des amis. J’avais pris ça pour un défi, mais le plaisir que j’en ai éprouvé, et la constatati­on que le gars avait aussi apprécié m’a déstabilis­é pas mal… Pendant quelques jours je ne savais plus où j’en étais. J’ai décidé de consulter ma soeur, persuadé d’avoir fait une grosse erreur. Je me sens mal, j’en viens à culpabilis­er! Face à elle, je vide mon sac, ça l’a fait rire... Ma mère qui entendait la conversati­on d’une autre pièce, contre toute attente, est entrée et m’a pris dans ses bras en me disant qu’elle le savait depuis que j’avais 9 ans et qu'elle a toujours attendu d'avoir cette discussion avec moi un jour. Elle m'a simplement rassuré en me disant que c’était normal, que mon père et elle me soutiendra­ient et que la seule chose importante c'est que je sois heureux et que je vive ma vie sans me remettre en question. Pierre-Antoine

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