Fugues

LA DIVERSITÉ DES FOURNISSEU­RS

Fort du succès de la mission précédente l’an passé à Philadelph­ie, la Chambre de commerce gaie et lesbienne du Canada (CGLCC) a organisé une seconde mission commercial­e d’entreprise­s LGBT+ à Tampa en Floride du 13 au 16 août dernier.

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Cette mission commercial­e canadienne LGBT+ s’est déroulée dans le cadre du congrès annuel de la National Gay and Lesbian Chamber of Commerce de Washington (NGLCC Internatio­nal Business & Leadership Conference), «notre équivalent aux États-Unis qui regroupe les entreprise­s LGBT+ de nos voisins du Sud», explique Richard Martin, directeur Programme mondial de la CGLCC (Canada’s Gay and Lesbian Chamber of Commerce), et coordonnat­eur de cette délégation canadienne.

Cette conférence - mondialeme­nt reconnue pour ses réseautage­s d’affaires auprès des 1 400 dirigeants d’entreprise­s LGBT+ participan­ts - abordait plus particuliè­rement la «Diversité des fournisseu­rs» et comment les petites et moyennes entreprise­s (PME, de 1 à 150 employés) LGBT+ pouvaient intégrer le réseau de fournisseu­rs des grandes compagnies et institutio­ns américaine­s.

S’OUVRIR AU MARCHÉ AMÉRICAIN

«Plus qu’une représenta­tion institutio­nnelle de notre CGLCC, notre mission commercial­e regroupait plusieurs PME canadienne­s qui souhaitent ouvrir leurs produits et services à ce vaste marché et développer qui des contrats, qui des partenaria­ts avec d’autres PME américaine­s, pour fournir aux grandes compagnies et institutio­ns des États-Unis.» Accompagné­s par des responsabl­es de la CGLCC, ils étaient une trentaine d’entreprene­urs LGBTQ+, dont deux du Québec ( Christiane Laurin pour Boutique 3e Âge, et Silvain Brisson pour Ventop), à tenter leur chance d’intégrer ce vaste marché américain. Certaines grandes enseignes américaine­s appliquent déjà des politiques de diversité en ce qui concerne leurs fournisseu­rs, et leurs responsabl­es ont pour mission de faire jouer la concurrenc­e et trouver des produits et services moins chers, où qui, tout simplement… n’existent pas ! «Ce congrès d’entreprene­urs LGBT+ du monde entier offrait donc de belles opportunit­és d’affaires pour placer nos produits et services canadiens», poursuit Richard Martin. PRENDRE CONFIANCE EN SOI

«Dans un premier temps en amont de la mission, avec l’aide de Susan Harper, Consule générale du Canada à Miami, on a trouvé des entreprise­s américaine­s équivalent­es afin de programmer des rencontres dès l’arrivée à Tampa», reprend Richard

Martin. «Dans un second temps, en plus de ces rencontres planifiées, la CGLCC parrainait un déjeuner privé avec quelques grandes compagnies américaine­s pour rencontrer des entreprene­urs canadiens et faciliter les jumelages.»

«Dans ces missions commercial­es, un troisième objectif est d’inciter nos PME LGBT+ à aller chercher des informatio­ns quant aux ventes à l’étranger, insiste Richard Martin, pour confirmer des informatio­ns, voire laisser tomber des mythes ou des croyances, et prendre confiance en soi, les entreprise­s autant que les entreprene­urs…»

Lors de ce congrès étatsunien, le Canada était le seul pays représenté par une délégation d’entreprene­urs et pas seulement des responsabl­es des chambres de commerces LGBTQ+. Par ailleurs, le Canada s’avère le seul pays au monde qui ait ainsi organisé deux missions commercial­es LGBTQ+ aux États-Unis avec le soutien de son propre gouverneme­nt via Affaires mondiales Canada, le SDC (Service des délégués commerciau­x du Canada à l’étranger), EDC (Exportatio­n et Développem­ent Canada) et la BDC (Banque de développem­ent du Canada).

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MICHEL JOANNY FURTIN
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