Fugues

Elles s’aiment

Caroline, 38 ans, et Margot, 33 ans. En couple depuis près de quatre ans.

- CHANTAL CYR redaction@fugues.com

Pourquoi elle?

Caroline : Elle est mon idéal de femme. Quand elle est entrée dans la boutique où je travaille, j'ai eu un coup de foudre. Mon premier. Mais je ne savais pas si elle aimait les femmes, et surtout, j'étais avec quelqu'un depuis six ans.

Margot : Pour son sourire. J'étais en train de rompre avec quelqu'un que j'aimais très fort et, tout d'un coup, la vie avait l'air simple et légère sur son visage.

Le premier baiser

Margot : On s'est fait la cour pendant cinq mois, on l'attendait, ce baiser. On s'est assises sur le canapé dans la boutique après la fermeture, comme si on avait 14 ans. Caroline a dégagé mes cheveux, m'a embrassée dans le cou, j'ai eu la chair de poule. C'était doux et tendre.

Caroline : Margot peut être froide, rien n'était acquis. J'ai voulu l'embrasser avec douceur. Waouh ! Le lendemain, j'emménageai­s chez elle.

Le lien qui vous unit

Caroline : Fusionnel. Souvent, on dit la même chose au même moment. Ce qui nous a beaucoup rapprochée­s, c'est notre amour pour les enfants. On essaie d'en avoir un par inséminati­on artificiel­le depuis un an, mais c'est très compliqué.

Margot : Avant Caroline, je ne voulais pas de vie de couple. J'avais une existence dissolue. Avec elle, j'ai appris à vivre sans avoir envie de fuir. Notre relation est beaucoup plus fusionnell­e parce qu'on est deux femmes. C'est comme être, en permanence, avec sa meilleure amie.

Jalouses ?

Margot : C'est un sentiment que je ne connaissai­s pas. Au début, les crises de jalousie de Caroline m'ont fait peur, je n'avais jamais accepté ça de personne. Aujourd'hui, non. Caroline : On est toutes les deux charmeuses et séductrice­s. J'adore le contact, mais quand je la vois en pleine «action-séduction» dans une soirée, ça me fait mal. Le moment le plus fort de notre histoire

Caroline : Tous les jours. On aime se surprendre et, si ce n'est pas le cas, on dit : « Aujourd'hui, il n'y a rien eu.»

Margot : On s'était disputées très fort et je suis partie me réfugier chez ma grand-mère qui m'a quasiment élevée. Le lendemain je l'ai vue débarquer dans le petit village de mon enfance. C'est la première personne qui a été capable d'entrer dans mon jardin secret sans que je prennen ça comme une invasion

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