Fierté Montréal en version hybride
Contrairement à l’an dernier où toutes les activités s’étaient déroulées en ligne, l’été 2021 voit Fierté Montréal nous offrir plusieurs événements «en présentiel», tandis que d’autres seront diffusés sur diverses plateformes.
Bien que le défilé «traditionnel» avec chars allégoriques est à exclure, l’équipe travaille avec les autorités de la Ville sur une «marche», à l’image des premières marches de la fierté qui ont précédé les grands défilés festifs. Il y aura aussi une nouvelle formule de «journée communautaire». Quant aux spectacles à grand déploiement, on ne prend pas de chance, ils seront tous préenregistrés. Il n’y aura donc pas de festival dans un grand lieu extérieur de nouveau cette année.
«Le 14 juin dernier, la métropole est passée en zone jaune, donc les choses bougent ce qui nous permet l’organisation de certaines activités, explique Jean-François Perrier, directeur général par intérim de Fierté Montréal. Mais les contraintes de sécurité imposées par la Santé publique ne sont pas toutes disparues.»
«Ce n’est donc pas tout à fait clair encore sur ce qui sera ou non possible de faire en août. Et les choses peuvent changer d’ici-là, encore. Même si, au moment de tenir Fierté Montréal, on se retrouvait en zone verte, il serait impossible de booker les artistes et d’organiser des shows à la dernière minute.»
«Rappelons aussi que les consignes pour les festivals sont très restrictives avec une limite de 2500 personnes sur un site extérieur immense, avec distanciation physique et création de sections de 250 personnes. D’où la solution des spectacles virtuels, entre autres.» Donc, Fierté Montréal nous revient du 9 au 15 août prochain. Voyons maintenant comment devrait se traduire sa forme hybride.
Des shows incontournables
Quatre grands spectacles «signatures» ont été prévus. «On voulait d’abord et avant tout que les spectacles soient de plus grande qualité qu’en 2020 en évitant de demander des clips vidéo aux artistes, c’est pourquoi des équipes techniques ont été embauchées et le tout sera préenregistré dans un grand théâtre», dit Jean-François Perrier.
Le spectacle Xcellence, qui comprend des artistes de la diversité et des communautés LGBTQ+ nous revient cette année.
Après «C’estlafête» ou encore «Illusion» , le réputé spectacle de drags s’est trouvé un nouveau titre pour s’appeler «MajestiX» et il sera animé par les énergiques Barbada et Uma Gahd! «FeminiX» , c’est le nom d’un événement mettant en vedette toute une liste d’artistes féminines ou qui s’identifient en tant que tel.
Enfin, le «CabaretLatinX» , avec une thématique de burlesque, nous présente une multitude d’artistes latino-américains LGBTQ+. évidemment, ces quatre spectacles seront diffusés sur les plateformes numériques.
«On travaille aussi en ce moment sur une certaine forme de cérémonies d’ouverture et de clôture, mais il est trop tôt pour en dévoiler plus. Notre but est d’aller au-delà du virtuel, pour qu’il y ait quelque chose d’un peu plus tangible, mais on verra», note Jean-François Perrier.
S’il y a bien quelque chose à ne pas manquer chaque année, c’est bien le défilé. Comme on le sait, à cause de la pandémie il n’y en a pas eu l’an dernier, il a fallu s’en passer. «Cette année c’est différent. Notre souhait est de revenir à une marche d’un point A à un point B, le 15 août prochain», dévoile Jean-François Perrier. «On parle, ici, bel et bien d’une marche. Donc sans aucun véhicule motorisé ou char allégorique. On discute encore avec l’administration municipale pour coordonner le tout. Mais on peut s’attendre à quelque chose quand même d’assez beau. On en a jasé avec les groupes des diverses communautés et ils semblent tous très enthousiastes à l’idée de revenir à l’origine du mouvement de la Fierté et ses marches revendicatrices.»
Les détails seront fournis avec la programmation finale de Fierté Montréal que nous dévoilerons dans le Fugues du mois prochain.
Des journées communautaires ?
«Depuis l’année dernière, nous avons mené beaucoup de consultations auprès des organisations communautaires pour voir quels étaient les problèmes qu’ils rencontraient