Journées communautaires, retour à la «presque» normal
Avec le déconfinement, on se dirige, peu à peu, vers un retour à la normale. C'est le cas de Fierté Montréal. La journée c ommunautaire reste un des événements inc ontournables de chacune des éditions. L'affluenc e est habituellement telle durant cette journée que les autorités municipales ont demandé d'étaler ces rencontres communautaires sur plusieurs jours. Elles auront lieu du 10 au 14 août t oujours sur la rue S ainte-Catherine. Chaque jour, 15 groupes communautaires pourront rencontrer le public, parler de leur mission, vendre des pr oduits pour financ er leurs servic es ou activités et recruter des membres et des bénévoles.
Pour chacun des organismes que nous avons contactés, il ne fait aucun doute que le retour de Fierté Montréal, après une absence d'un an, est accueilli favorablement, conscient de l'importance pour toutes et tous de ce grand moment de sortie collective. Et bien sûr, le plaisir d'être présents aux journées communautaires.
«Cela fait des mois que nous n'avons pas eu de contacts en présentiel», nous confie Julie Antoine, directrice générale du Réseau des lesbiennes du Québec (RL Q), «et nous savons toutes que le terrain est tellement important, surtout quand on est un organisme en défense des droits et libertés». Même son de cloche du côté de GRIS-Montréal qui a passé une année à s’adapter aux contraintes imposées par le confinement. «Nous avons dû nous adapter», commente la directrice générale de l'organisme, Marie Houz eau. Nous avons fait des interventions en virtuel dans les écoles — celles qui étaient équipées d'ordinateurs —, et évidemment nous n'avons pas atteint le même nombre de présentations et d'interventions que d'habitude. En étant présents aux journées communautaires, nous allons remobiliser notre monde et aussi pouvoir recruter de nouveaux intervenant.e.s».
Pour bien des organismes, cette présence lors des journées communautaires est une façon de recruter des membres ou des bénévoles, et de rappeler que malgré la pandémie ils ont continué à s'agiter. Très difficile a été l'année 2020 pour équipe Montréal. Les sports d'équipe, entre autres, ont vu leurs activités être arrêtées et l’accès aux salles impossible. «En fait, cela dépend des types de sport. Bien évidemment, le plus dur a été pour les sports collectifs», explique Yann Fabre, président d'équipe Montréal. «Nous allons aussi profiter de la journée communautaire pour intéresser toutes celles et ceux qui voudraient pratiquer un sport à le faire. Bien des ligues et des équipes feront de l'animation dans le Village, durant ces journées, en respectant les consignes sanitaires.»
En somme, les organismes recherchent à la fois la visibilité, mais aussi le contact direct avec la population, de celles et ceux qui approcheront de leur kiosque et qui parleront avec les bénévoles présents.
«La Fondation émer gence vise le grand public, en dehors de nos communautés», précise le directeur général de l'organisme, Laurent Breault. Mais il est bon que l'ensemble de nos communautés connaissent notre travail. En étant présents pendant Fierté Montréal, nous pouvons faire connaître nos activités et nos programmes en cours». Mais pour Laurent Breault, en lien avec la mission de la Fondation émergence, il est important mportant de montrer par la visibilité, notre résistance. ésistance. «Il est important de contrer les discours scours sur la violence comme de de rappeler ler à la population que l'homophobie et la transphobie sont légales dans beaucoup de pays à travers le monde», nde», explique Laurent Br eault. «Nous devons être solidaires et tout ut faire pour aider les personnes LGBTQ2S+ TQ2S+ qui sont persécutées, discriminées, minées, qui risquent leur vie à travers le monde, en sortant publiquement comme avec Fierté Montréal. C'est aussi si rappeler notre engagement.» Pour certains organismes, la pandémie a augmenté leur demande de services. C'est le cas d’Interligne. Comme l’indique son directeur général, Pascal Vaillancourt, les recours à Interligne ont augmenté de façon spectaculaire. «La pandémie a été dure à vivre pour de nombreuses personnes LGBTQ2S+, et nous avons eu une augmentation entre 30 et 40% des demandes de recours (appels, clavardages, texto...). Comme quoi, il y a eu des conséquences pour nos communautés. La fermeture des bars, des restaurants, des cafés, ont aggravé le sentiment de solitude et d'isolement de beaucoup de personnes LGBTQ2S+. Fierté Montréal est avant tout un événement rassembleur, nécessaire pour tout le monde» estime Pascal Vaillancourt.
Mais au-delà de Fierté Montréal; les organismes sont déjà à préparer la rentrée, comme d'organiser un ciné-parc le 26 août prochain pour Interligne en collaboration avec le GRIS-Montréal et RéZO; ou encore un événement gala pour équipe Montréal en septembre prochain; ou encore des initiatives de la Fondation émer gence pour approcher le patronat et inclure les entreprises encore plus dans la lutte contre l'homophobie et la transphobie; ou encore de faire des vidéos avec des personnes ayant marqué l'histoire de nos communautés pour s’assurer qu’on oublie pas. Le RLQ pense toujours à fêter son 25e anniversaire d'existence, annulé l'année dernière et remis en 2022 et pour le GRIS-Montréal reprendre les interventions en présentiel.
INFOS | WWW.FIERTEMTL.COM SUR LA RUE SAINTE-CATHERINE, ENTRE LES RUES WOLFE ET PLESSIS.