Fugues

Journées communauta­ires, retour à la «presque» normal

- DENIS-DANIEL BOULLé denisdanie­lster@gmail.com

Avec le déconfinem­ent, on se dirige, peu à peu, vers un retour à la normale. C'est le cas de Fierté Montréal. La journée c ommunautai­re reste un des événements inc ontournabl­es de chacune des éditions. L'affluenc e est habituelle­ment telle durant cette journée que les autorités municipale­s ont demandé d'étaler ces rencontres communauta­ires sur plusieurs jours. Elles auront lieu du 10 au 14 août t oujours sur la rue S ainte-Catherine. Chaque jour, 15 groupes communauta­ires pourront rencontrer le public, parler de leur mission, vendre des pr oduits pour financ er leurs servic es ou activités et recruter des membres et des bénévoles.

Pour chacun des organismes que nous avons contactés, il ne fait aucun doute que le retour de Fierté Montréal, après une absence d'un an, est accueilli favorablem­ent, conscient de l'importance pour toutes et tous de ce grand moment de sortie collective. Et bien sûr, le plaisir d'être présents aux journées communauta­ires.

«Cela fait des mois que nous n'avons pas eu de contacts en présentiel», nous confie Julie Antoine, directrice générale du Réseau des lesbiennes du Québec (RL Q), «et nous savons toutes que le terrain est tellement important, surtout quand on est un organisme en défense des droits et libertés». Même son de cloche du côté de GRIS-Montréal qui a passé une année à s’adapter aux contrainte­s imposées par le confinemen­t. «Nous avons dû nous adapter», commente la directrice générale de l'organisme, Marie Houz eau. Nous avons fait des interventi­ons en virtuel dans les écoles — celles qui étaient équipées d'ordinateur­s —, et évidemment nous n'avons pas atteint le même nombre de présentati­ons et d'interventi­ons que d'habitude. En étant présents aux journées communauta­ires, nous allons remobilise­r notre monde et aussi pouvoir recruter de nouveaux intervenan­t.e.s».

Pour bien des organismes, cette présence lors des journées communauta­ires est une façon de recruter des membres ou des bénévoles, et de rappeler que malgré la pandémie ils ont continué à s'agiter. Très difficile a été l'année 2020 pour équipe Montréal. Les sports d'équipe, entre autres, ont vu leurs activités être arrêtées et l’accès aux salles impossible. «En fait, cela dépend des types de sport. Bien évidemment, le plus dur a été pour les sports collectifs», explique Yann Fabre, président d'équipe Montréal. «Nous allons aussi profiter de la journée communauta­ire pour intéresser toutes celles et ceux qui voudraient pratiquer un sport à le faire. Bien des ligues et des équipes feront de l'animation dans le Village, durant ces journées, en respectant les consignes sanitaires.»

En somme, les organismes recherchen­t à la fois la visibilité, mais aussi le contact direct avec la population, de celles et ceux qui approchero­nt de leur kiosque et qui parleront avec les bénévoles présents.

«La Fondation émer gence vise le grand public, en dehors de nos communauté­s», précise le directeur général de l'organisme, Laurent Breault. Mais il est bon que l'ensemble de nos communauté­s connaissen­t notre travail. En étant présents pendant Fierté Montréal, nous pouvons faire connaître nos activités et nos programmes en cours». Mais pour Laurent Breault, en lien avec la mission de la Fondation émergence, il est important mportant de montrer par la visibilité, notre résistance. ésistance. «Il est important de contrer les discours scours sur la violence comme de de rappeler ler à la population que l'homophobie et la transphobi­e sont légales dans beaucoup de pays à travers le monde», nde», explique Laurent Br eault. «Nous devons être solidaires et tout ut faire pour aider les personnes LGBTQ2S+ TQ2S+ qui sont persécutée­s, discriminé­es, minées, qui risquent leur vie à travers le monde, en sortant publiqueme­nt comme avec Fierté Montréal. C'est aussi si rappeler notre engagement.» Pour certains organismes, la pandémie a augmenté leur demande de services. C'est le cas d’Interligne. Comme l’indique son directeur général, Pascal Vaillancou­rt, les recours à Interligne ont augmenté de façon spectacula­ire. «La pandémie a été dure à vivre pour de nombreuses personnes LGBTQ2S+, et nous avons eu une augmentati­on entre 30 et 40% des demandes de recours (appels, clavardage­s, texto...). Comme quoi, il y a eu des conséquenc­es pour nos communauté­s. La fermeture des bars, des restaurant­s, des cafés, ont aggravé le sentiment de solitude et d'isolement de beaucoup de personnes LGBTQ2S+. Fierté Montréal est avant tout un événement rassembleu­r, nécessaire pour tout le monde» estime Pascal Vaillancou­rt.

Mais au-delà de Fierté Montréal; les organismes sont déjà à préparer la rentrée, comme d'organiser un ciné-parc le 26 août prochain pour Interligne en collaborat­ion avec le GRIS-Montréal et RéZO; ou encore un événement gala pour équipe Montréal en septembre prochain; ou encore des initiative­s de la Fondation émer gence pour approcher le patronat et inclure les entreprise­s encore plus dans la lutte contre l'homophobie et la transphobi­e; ou encore de faire des vidéos avec des personnes ayant marqué l'histoire de nos communauté­s pour s’assurer qu’on oublie pas. Le RLQ pense toujours à fêter son 25e anniversai­re d'existence, annulé l'année dernière et remis en 2022 et pour le GRIS-Montréal reprendre les interventi­ons en présentiel.

INFOS | WWW.FIERTEMTL.COM SUR LA RUE SAINTE-CATHERINE, ENTRE LES RUES WOLFE ET PLESSIS.

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