Se mettre l’heure PANDC / BIPOC
Du lundi au v endredi, par blocs de 60 minut es, de 10h à midi, Fierté Montréal proposera une scène virtuelle pour discuter d’enjeux spécifiques aux minorités P ANDC ou BIPOC — afr o, asiatique, bisprituelle, latinx, arabophone — dans notre communauté.
Pour ceux qui l’ignorent, le concept de BIPOC (en anglais) ou PANDC (en français) fait référence aux Noirs, aux Autochtones et aux personnes de couleur. En anglais, d'où il tire son origine, l’acronyme BIPOC signifie Black,indigenousandpeopleofc olor. Des francophones font usage de ce terme également employé par certains organismes francophones sur leur site Internet, voire dans des campagnes de communication, mais le terme PANDC, pour Personnes Autochtones, noires et de couleur, prends de plus en plus sa place. D’ailleurs, depuis le mois de février, le terme BIPOC et son équivalent en français PANDC personnes autochtones, noires et de couleur figurent même dans la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada ainsi que sur le site de l’Office québécois de la langue française.
Selon Boulou Ebanda de B'Béri, professeur au département de communication à l’Université d’Ottawa, «si l’usage de ce mot paraît nouveau, ce n’est pas le cas pour les trois dernières lettres qui le composent. People of Colour/ Personnes de couleur était déjà dans le langage courant depuis des décennies. On l’entendait souvent, mais sans l’acronyme POC (People ofcolor) auquel on a ajouté le BI au début, ce qui donne un nouveau sigle», dit-il. Le terme BIPOC sépare les personnes de couleurs aux racisés des autochtones et des afro-descendants. Souvent quand on parle de diversité ou des minorités visibles on regroupe toutes les communautés dans une catégorie et les autochtones et les afrodescendants sont souvent oubliés. Le fait de créer des groupes à part entière pour ces trois communautés est une façon de les mettre à l’avant pour qu’ils ne soient pas oubliés.